Affichage des articles dont le libellé est Laurent Drelincourt. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Laurent Drelincourt. Afficher tous les articles

samedi 27 août 2022

Laurent Drelincourt sur l’été

 


Dans le trente-quatrième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) dit toute la beauté de l’été :

Saison qui viens à nous, l’œil riant, les mains pleines, 
Été, qui chaque jour prends des charmes nouveaux, 
J’admire tes habits, si brillants et si beaux, 
Les fruits de tes jardins, les troupeaux de tes plaines, 
 
La fraîcheur de tes bois, l’ardeur de tes arènes 
L’azur de ton lambris, le cristal de tes eaux, 
La pompe de tes champs, l’orgueil de tes coteaux, 
Et de tes doux zéphires les subtiles haleines. 
 
Je suis ravi, surtout, du sort des laboureurs, 
À qui tu fais cueillir, après mille sueurs, 
La riche moisson d’or que le ciel leur envoie. 
 
Je sème, je travaille et je pleure ici-bas, 
Mais je dois, dans les cieux, recueillir, avec joie, 
L’abondance des biens qui suivent le trépas.
   
 
Également publié sur mon site (ici). Vous y trouverez également les annotations de l’auteur, ainsi que le facsimilé du sonnet publié en 1680.

samedi 29 mai 2021

Laurent Drelincourt sur le printemps



 
Dans le trente-troisième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) sémerveille de la beauté du printemps :

Jeune et cher favori de la sage nature,
Qui de l’âpre saison viens finir les rigueurs, 
Qui parfumes notre air de tes douces odeurs 
Et qui rends à nos bois leur belle chevelure, 
 
Grands et riches tapis, de riante verdure, 
Roses, jasmins, œillets, pompeux amas de fleurs, 
Incomparable émail, des plus vivres couleurs, 
Qui, sans art, surpassez les traits de la peinture, 
 
Petits hôtes de l’air qui, poussant vers les cieux 
D’un concert naturel les sons mélodieux, 
Charmez si doucement les âmes par l’oreille, 
 
Beau printemps, dont l’aspect fait un monde nouveau, 
Si du haut paradis je conçois la merveille, 
Ta face est sans attraits, et tu n’as rien de beau.
   
 
Également publié sur mon site (ici). Vous y trouverez également les annotations de l’auteur, ainsi que le facsimilé du sonnet publié en 1680.

lundi 19 novembre 2018

Laurent Drelincourt sur le renouvellement de l’année



Dans le trente-deuxième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) médite sur le temps et la mort :

Donc, l’astre du jour, diligent et fidèle,
Ayant, d’un cours égal, dans ses hautes maisons,
Formé les douze mois, et les quatre saisons,
Entre, d’un air pompeux, dans une course nouvelle.

lundi 1 octobre 2018

Laurent Drelincourt sur le magnétisme




Dans le trente-et-unième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) s’émerveille des aimants :

Ce grossier minéral, sous sa noire apparence,
Renferme, dans son corps, une vertu sans prix,
Que le simple et le sage, également surpris,
En viennent de concert admirer l’excellence. 

Des siècles précédents la faible connaissance
Son plus rare secret n’avait jamais compris ;
C’est vous, siècles nouveaux, qui nous avez appris
De ce riche secret l’heureuse expérience. 

Grand Dieu, qui fis ainsi, par tes puissantes mains,
Sur le vaste océan une route aux humains,
Tantôt pour le commerce, et tantôt pour la guerre.

Mon cœur flotte, et s’égare, en ce bas élément,
Et, comme un poids de fer, il s’attache à la terre.
Que ta loi soit son pôle, et ton ciel son aimant.


Egalement publié sur mon site (ici). Vous y trouverez également les annotations de l’auteur, ainsi que le facsimilé du sonnet publié en 1680.

lundi 16 juillet 2018

Laurent Drelincourt et les pierres précieuses



Le trentième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens du pasteur-poète Laurent Drelincourt (1625-1680) est consacré aux pierres précieuses :

Quoi, sort-il tant de feux, de rayons, de lumières 
D’un si froid, si grossier et si noir élément ? 
Et tant d’astres, naissant dans ces sombres carrières,  
Font-ils donc de la terre un second firmament ? 

lundi 28 mai 2018

Laurent Drelincourt sur l’or



Dans le vingt-neuvième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) médite sur un métal pas comme les autres :

Vieux tyran, d’obscure naissance, 
Brillant et pâle séducteur, 
Subtil et volage enchanteur, 
Sujet de trouble et d’insolence, 

lundi 9 avril 2018

La terre, vue par Laurent Drelincourt



Le vingt-huitième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) est consacré à la terre :

Maison des bergers et des rois,
Corps à qui la cause première
Sans autre organe que sa voix
Donna la forme et la matière ;

lundi 26 février 2018

La navigation, vue par Laurent Drelincourt



Dans le vingt-septième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) médite sur la navigation au grand large :

Artifice étonnant, vaste témérité !
Les mortels se sont fait des maisons vagabondes,     
Et d’un trafic douteux cherchant l’utilité          
Sur le fier élément traverse[nt] les deux mondes.     

Un vaisseau jusqu’au ciel, par les flots, est porté,   
Puis, tout-à-coup, il cède au caprice des ondes,  
Et, jusques dans l’abîme étant précipité,       
Il est comme englouti dans les vagues profondes. 

Ah ! Si ardente soif d’acquérir des trésors,       
Dangereux aux vivants, inutiles aux morts,       
Fait quitter la patrie et braver la mort même.

Chrétien, ne dois-tu pas, par des projets plus hauts,    
Pour gagner les trésors de la gloire suprême
Quitter le biens du siècle et braver tous les maux ?
 

Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations du poète et le facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 8 janvier 2018

Les eaux vives selon Laurent Drelincourt



Dans le vingt-sixième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) évoque les fontaines et les rivières :

Verres tremblants, miroirs liquides,        
Flots d’argent, veines de cristal,        
Qui de votre coulant métal           
Humectez les terres arides,         

Canaux dont les ondes rapides,     
S’enfuyant de leur lieu natal,    
Roulent, par un ordre fatal           
Dans le sein des plaines humides :     

Beaux fleuves, ruisseaux précieux,         
Où le brûlant astre des cieux,          
Se baignant, amortit ses flammes ;

Qu’êtes-vous, pour charmer les cœurs,       
Au prix de la source, où les âmes        
Puisent d’éternelles douceurs ?  

Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations du poète et le facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 20 novembre 2017

Laurent Drelincourt sur la mer



Le vingt-cinquième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) célèbre la majesté de la mer:

J’admire, en te voyant, la source dont tu sors, 
Les biens que tu produis, et les biens que tu pilles, 
Et la robe d’argent, dont parfois tu t’habilles 
Lorsque les vents, émus, troublent ton vaste corps. 

Qui pourrait de ton sein compter tous les trésors ? 
De tes divers poissons les nombreuses familles ? 
Les perles, l’ambre-gris, le corail, les coquilles, 
Que ton bruyant courroux étale sur tes bords ? 

Surtout, je dois bénir la puissance adorable, 
Qui dompte ta fureur, avec des grains de sable, 
Et dont la sage main ton flux a limité. 

Mais, quand dois-je aborder cette mer pacifique, 
Sans tempête, sans flots, où, dans l’éternité, 
L’on voit ce que la gloire a de plus magnifique ?


Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également le facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 2 octobre 2017

Laurent Drelincourt sur les vents



Le vingt-quatrième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) est consacré aux vents:


Voix sans poumons, corps invisibles,
Lutins volants, char[s] des oiseaux,
Vieux courriers, postillons nouveaux,
Sur terre et sur mer, si sensibles,

Doux médecins, bourreaux terribles,
Maîtres de l’air, tyrans des eaux,
Qui rendez, aux craintifs vaisseaux,
Les ondes fières, ou paisibles,

Vents, qui dans un cours inconstant,
Naissez et mourez chaque instant,
Mes jours ne sont qu’un vent qui passe.

Mon corps fait naufrage en la mort,
Mais Dieu, du souffle de sa grâce,
Pousse mon âme dans le port.

Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations de l’auteur ainsi qu’un facsimile de l’édition de 1680.

mardi 15 août 2017

Laurent Drelincourt sur l’arc-en-ciel



Le vingt-troisième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt se penche sur l’arc-en-ciel :

Le bel astre du jour, dans le sein de l’orage,
Nous forme, tout à coup, ce lumineux tableau,
Et tout à coup, aussi, le couvrant d’un rideau,
Il dérobe à nos yeux son inconstant ouvrage.

De ce peintre brillant, la toile est le nuage
Ses rayons réfléchis lui servent de pinceau
Il prend pour ses couleurs l’or, l’azur, le feu, l’eau,
Et la vapeur commence et finit cette image.

Fragiles ornements, éclat faible et trompeur,
Passagères beautés, filles de la vapeur
Des faux biens d’ici-bas vous peignez l’inconstance.

Par les mêmes couleurs, et par les mêmes traits,
Vous imprimez la crainte, et donnez l’espérance,
Vous annoncez la guerre, et vous marquez la paix.


Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez en plus les annotations de l’auteur et un facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 12 juin 2017

Laurent Drelincourt – Sur le tonnerre et la foudre



Voici le vingt-deuxième sonnet des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680):

Courrier de la haute vengeance,
Ministre de Dieu, dont la voix
Nous fait sentir tout à la fois
Et sa justice, et sa puissance,

Glaive de Dieu, divine lance,
Bras entendu du Roi des rois,
Qui des infracteurs [1] de ses lois
Viens punir l’ingrate insolence,

Tonnerre et foudre, votre bruit
Du courroux du ciel nous instruit,
Et trouble toute la nature.

Mais quand Sina [2] reçoit vos coups,
La voix de Sion nous assure
Que la paix est faite pour nous.



[1] celui qui commet une infraction ; transgresseur
[2] le Sinaï


Egalement publié sur mon site Internet (ici), où vous trouverez également les annotations du poète ainsi que le facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 24 avril 2017

Laurent Drelincourt – Sur l’air




Le vingt-et-unième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) évoque le second élément, l’air:

Vaste élément, ciel des oiseaux,
Corps léger, subtile peinture,
Maison dont la fine structure
Comprend trois étages si beaux,

Riche tente, dont les rideaux,
Par le maître de la nature,
Sont étendus, pour couverture,
Et sur la terre, et sur les eaux,

Ministre du grand luminaire,
Hôte fidèle et nécessaire,
Cause qui produis tant d’effets,

Messager de calme et d’orage,
Je vois, dans ton sein, le passage
Qui mène à l’éternelle paix.

Vous trouverez les annotations de Drelincourt ainsi qu’un facsimilé de l’édition de 1680 sur mon site Internet (ici).

lundi 27 février 2017

Laurent Drelincourt : Sur le feu



Le sonnet 20 du premier livre des Sonnets chrétiens souffre, comme le sonnet 19 et les suivants de ce que la conception du monde fait de l’association de quatre éléments est passée de mode. Il subsiste la beauté du langage et l’invitation à l’âme de s’élever vers son Créateur.

Corps subtil, élément suprême,
Qui, logé sous le firmament,
Sans travail dans ton mouvement,
Te nourris toujours de toi-même ; 

Ton frère, d’une ardeur extrême,
Esclave au terrestre élément,
Volant aux cieux incessamment,
Montre qu’il te cherche, et qu’il t’aime. 

Mais par ce vol précipité,
S’échappant de captivité,
Il semble qu’il dit à mon âme :

Ame, étrangère en ce bas lieu,
Que n’as-tu des ailes de flamme,
Pour voler, sans cesse, à ton Dieu ?


Vous trouverez ce sonnet ainsi que les annotations de Drelincourt et un facsimilé de 1680 sur mon site Internet (ici)

lundi 9 janvier 2017

Laurent Drelincourt sur les éléments



Dans le dix-neuvième sonnet de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) aborde le règne des éléments. Le sonnet s’ouvre plus difficilement que bien d’autres au lecteur moderne, car les sciences modernes n’ont pas retenu le concept de l’univers construit à partir de quatre éléments (air, eau, terre, feu), nen déplaise aux adeptes des sciences occultes. Au XVIIe siècle, en revanche, cette hypothèse héritée de lAntiquité était encore en vogue. 

Il reste à trouver un poète qui chantera la beauté des atomes et des quarks, des strings et du boson de Higgs ...

Frères, de qui toujours la parfaite harmonie 
Règne, sans s’altérer, dans vos vieux différends, 
Grands corps, de siècle en siècle, affermis en vos rangs, 
Dont tous les autres corps sentent la tyrannie, 

Eléments séparés, dont la force est unie, 
Fixes, mouvants, légers, pesants, actifs, souffrants, 
Chauds, froids, humides, secs, obscurs et transparents, 
Qui marquez du grand Dieu la sagesse infinie, 

Pères et destructeurs de tant d’êtres divers, 
Qui, naissant et mourant, dans ce vaste univers, 
Eprouvent de vos lois la fatale puissance, 

Heureux qui ne craint plus l’atteinte de vos coups, 
Et qui, sur tous les cieux, loin de votre inconstance, 
Peut vivre, respirer et se mouvoir, sans vous !

Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations de Drelincourt ainsi qu’un facsimile de 1680.

lundi 14 novembre 2016

Laurent Drelincourt - Sur la lune



Dans le dix-huitième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) contemple la lune:


Sœur de l’astre du jour, vigilante courrière,
Tu règnes sur les eaux, et d’un cours diligent
Sous un lambris d’azur, dans un trône d’argent,
Tous les mois, tu fournis ton illustre carrière.

Tu passes, tour à tour, l’un et l’autre hémisphère,
Et lorsqu’on voit ton frère en l’onde se plongeant,
Par différents aspects, ton visage changeant,
En dépit de la nuit, ramène la lumière.

Mais, ô belle planète ! où ton visage luit,
Règnent pourtant toujours les ombres de la nuit,
Et ta faible clarté n’en peut rompre les voiles.

Quand pourrai-je monter jusqu’au brillant séjour,
Où, sans ombre, sans nuit, sans lune, et sans étoiles,
Du Soleil éternel je verrai le grand jour ?


Aussi publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également un facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 26 septembre 2016

Laurent Drelincourt - Sur le soleil




Flambeau de l’univers, charmant père du jour,  
Globe d’or et de feu, centre de la lumière,
Admirable portrait de la cause première :
Tu fais de la nature, et la joie et l’amour. 

Comme un superbe roi, qui brille dans sa cour,
Couronné de rayons en ta haute carrière,
Des portes d’Orient tu franchis la barrière,
Pour visiter le Gange, et le Pô, tour-à-tour. 

Ainsi, marchant toujours dans ta pompe royale,
Et courant de l’aurore à l’Inde occidentale,
Tu répands en tous lieux ton éclat sans pareil.

Mais si je te compare au Dieu de la nature,
Dont tu es, après tout, que la faible peinture,
Ton éclat n’est qu’une ombre, et tu n’es plus soleil.


Egalement publié sur mon site consacré aux prédicateurs de langue française (ici). 
Vous y trouverez également le facsimilé de 1680.

lundi 22 août 2016

Laurent Drelincourt – Sur les cieux



Dans son seizième sonnet, Laurent Drelincourt (1625-1680) lève ses yeux vers les cieux : 

Hauts et vastes lambris, d’éternelle structure, 
Incorruptibles cieux, divins compartiments, 
Voûtes d’argent et d’or, superbes bâtiments, 
Dont, sans art, Dieu forma la noble architecture ; 

Globes, de si parfaite et si riche figure, 
Si constants, si légers, en tous vos mouvements, 
Qui dans votre ample sein logez les éléments, 
Et qui servez de comble à toute la nature ; 

De votre auguste front quand je vois la rondeur, 
Les grâces, les trésors, la pompe et la splendeur, 
Les diamants, l’azur, el cristal et la flamme ; 

Percé de vos rayons, ébloui de vos feux, 
Je ne puis retenir ce transport de mon âme : 
O que le Maître est grand, qui vous fit si pompeux ! 


Aussi publié sur mon site (ici) ; vous y trouverez également le facsimilé de 1680.

mercredi 15 juin 2016

Laurent Drelincourt – Sur les arbres et les plantes



Dans le quinzième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) chante la beauté de la flore.

1                                 Ouvrages merveilleux du Dieu de la nature,
2                                 Hauts cèdres, dont le front s’élève jusqu’aux cieux,
3                                 Basse hysope, arbrisseaux, baume, encens précieux,
4                                 Et de l’herbe des prés éternelle verdure ;

5                                 Parterres émaillés, vivante enluminure,
6                                 Qui charmez l’odorat, en ravissant les yeux ;
7                                 Fils de nature et d’art, jardins délicieux,
8                                 Plantes pour la santé, fruits pour la nourriture ;

9                                 Vos beautés, il est vrai, présentent à mes sens,
10                               Par la bonté du ciel, des plaisirs innocents.
11                               Mais à l’instant, je songe au sort du premier homme :

12                               Je vois le triste objet du jardin plein d’appâts,
13                               Où le poison mortel de la fatale pomme
14                               Saisit le cœur d’Adam, et causa son trépas.

Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication française (ici).