lundi 1 octobre 2018

Laurent Drelincourt sur le magnétisme




Dans le trente-et-unième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) s’émerveille des aimants :

Ce grossier minéral, sous sa noire apparence,
Renferme, dans son corps, une vertu sans prix,
Que le simple et le sage, également surpris,
En viennent de concert admirer l’excellence. 

Des siècles précédents la faible connaissance
Son plus rare secret n’avait jamais compris ;
C’est vous, siècles nouveaux, qui nous avez appris
De ce riche secret l’heureuse expérience. 

Grand Dieu, qui fis ainsi, par tes puissantes mains,
Sur le vaste océan une route aux humains,
Tantôt pour le commerce, et tantôt pour la guerre.

Mon cœur flotte, et s’égare, en ce bas élément,
Et, comme un poids de fer, il s’attache à la terre.
Que ta loi soit son pôle, et ton ciel son aimant.


Egalement publié sur mon site (ici). Vous y trouverez également les annotations de l’auteur, ainsi que le facsimilé du sonnet publié en 1680.

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