La première partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite des vérités de la religion naturelle. Dans la section XIV, il est question de quelques objections contre le dogme de la providence. On y touche à quelques sujets théologiques d’envergure. Vous noterez à quel point Saurin est déjà un enfant des Lumières.
Demande du catéchiste : Est-ce une chose digne de Dieu qui forme de si grands desseins, et qui les exécute, d’entrer dans tous les détails touchant le monde en général, et touchant la conduite et la destinée des hommes en particulier ?
Réponse du catéchumène : Si l’intelligence de Dieu était bornée comme celles des hommes, ces détails seraient indignes de lui, mais l’intelligence divine est infinie ; l’attention qu’elle donne aux petites choses ne l’empêche pas de fournir aux grandes.