lundi 22 août 2016

Laurent Drelincourt – Sur les cieux



Dans son seizième sonnet, Laurent Drelincourt (1625-1680) lève ses yeux vers les cieux : 

Hauts et vastes lambris, d’éternelle structure, 
Incorruptibles cieux, divins compartiments, 
Voûtes d’argent et d’or, superbes bâtiments, 
Dont, sans art, Dieu forma la noble architecture ; 

Globes, de si parfaite et si riche figure, 
Si constants, si légers, en tous vos mouvements, 
Qui dans votre ample sein logez les éléments, 
Et qui servez de comble à toute la nature ; 

De votre auguste front quand je vois la rondeur, 
Les grâces, les trésors, la pompe et la splendeur, 
Les diamants, l’azur, el cristal et la flamme ; 

Percé de vos rayons, ébloui de vos feux, 
Je ne puis retenir ce transport de mon âme : 
O que le Maître est grand, qui vous fit si pompeux ! 


Aussi publié sur mon site (ici) ; vous y trouverez également le facsimilé de 1680.

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