Dans le quinzième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) chante la beauté de la flore.
2 Hauts cèdres, dont le front s’élève jusqu’aux cieux,
3 Basse hysope, arbrisseaux, baume, encens précieux,
4 Et de l’herbe des prés éternelle verdure ;
5 Parterres émaillés, vivante enluminure,
6 Qui charmez l’odorat, en ravissant les yeux ;
7 Fils de nature et d’art, jardins délicieux,
8 Plantes pour la santé, fruits pour la nourriture ;
9 Vos beautés, il est vrai, présentent à mes sens,
10 Par la bonté du ciel, des plaisirs innocents.
11 Mais à l’instant, je songe au sort du premier homme :
12 Je vois le triste objet du jardin plein d’appâts,
13 Où le poison mortel de la fatale pomme
14 Saisit le cœur d’Adam, et causa son trépas.
Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication française (ici).
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