Etant sans doute le martyr le plus connu parmi les huguenots, on ne manque pas de biographies, le plus souvent hagiographiques, de Brousson. Voici un petit compte-rendu de sa vie qui se veut assez factuel :
Claude Brousson naît à Nîmes (Gard, Occitanie) en 1647. Son père, Jean Brousson, est un marchand et agriculteur, et par ailleurs bourgeois de la ville ; sa mère, Jeanne de Peradez (ou Paradès) [1], vient d’une famille de la petite noblesse locale. Claude est le second fils parmi les neuf enfants du couple, dont la plupart meurent assez jeunes [2].
Brousson fait ses études au Collège de Nîmes ; le pasteur Jean Claude (1619-1687) fait partie de ses enseignants. Ensuite, Brousson devient étudiant à l’Académie protestante de Nîmes, où il étudie le latin, la rhétorique, la philosophie, et les sciences humaines. Il obtient sa maîtrise en philosophe en 1664, peu de temps avant la prise en main de l’Académie par les Jésuites. Ayant pris la décision de poursuivre des études de droit, Brousson déménage à Montpellier en 1665, où il réside chez son cousin Jacques Brousson, marchand en parfums. Ayant obtenu le degré de docteur en droit en 1666, il se lance dans une carrière d’avocat à la Chambre de l’Edit [3], d’abord à Castres (1666-1670), puis, suite au déménagement de la Chambre, à Castelnaudary (1670-1679). Le 2 janvier 1678 [4], il épouse Marie de Combelles (1649-1680), originaire de Béziers. Un premier fils, Barthélémy, naît la même année.