lundi 31 décembre 2018

Un sermon pour bien finir l’année, ...



... et bien commencer la suivante !

Pour clore cette année en beauté, je vous propose un magnifique sermon qu’Horace Monod (1814-1881), frère cadet du grand Adolphe, a donné le 31 décembre 1854, probablement à Marseille. La prédication porte sur Ephésiens 5.16 : 
Rachetez le temps ; car les jours sont mauvais. 
Vous pouvez télécharger le texte en cliquant ici.

Si le cœur vous en dit, vous pouvez aussi l’écouter, en cliquant ici.

Il ne me reste qu’à vous souhaiter une bonne année 2019.
Que le Seigneur vous bénisse et vous permette de porter du bon fruit en cette année.

 Maranatha !

lundi 24 décembre 2018

Un sermon pour Noël



Pour ce Noël, je vous propose un beau sermon donné par Ernest Dhombres (1824-1894) le 25 décembre 1870, en plein siège de Paris. 

Vous pouvez télécharger le texte, précédé d’une note historique, ici

Si vous préférez écouter un enregistrement, c’est ici (la note ; 7 min.) et ici (le sermon ; 30 min.). 

Joyeux Noël !

lundi 26 novembre 2018

Portraits de Michel Le Faucheur


Les portraits de Michel Le Faucheur (1585-1657) sont assez difficiles à trouver. J’ai pu en acquérir deux que voici :

Le premier est de Moncornet. Il s’agit probablement de Balthasar Moncornet (1600-1668), un graveur d'origine wallonne exerçant à Paris.

lundi 19 novembre 2018

Laurent Drelincourt sur le renouvellement de l’année



Dans le trente-deuxième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) médite sur le temps et la mort :

Donc, l’astre du jour, diligent et fidèle,
Ayant, d’un cours égal, dans ses hautes maisons,
Formé les douze mois, et les quatre saisons,
Entre, d’un air pompeux, dans une course nouvelle.

lundi 12 novembre 2018

La correspondance de Charles Drelincourt



Les grands prédicateurs et pasteurs huguenots ont produit beaucoup d’écrits, mais leur personnalité transparaît probablement le plus dans leur correspondance. Il en existe de beaux restes dans les fonds des bibliothèques de France et de Navarre (et du Refuge hollandais, bien sur), et les chercheurs ont commencé à s’attaquer à ces écrits intéressants. 

En témoigne un petit article de Jane McKee, ancienne employée de l’Université d’Ulster (Irlande du Nord), publié dans le Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français du premier trimestre 2013 et intitulé « La correspondance de Charles Drelincourt, 1620-1669 ». Mme McKee s’y intéresse aux échanges épistolaires entre Charles Drelincourt (1595-1669) avec trois personnages du monde réformé : le pasteur messin Paul Ferry (1591-1669), le pasteur, théologien et écrivain André Rivet (1572-1651) et le philologue classique Claude Saumaise (1588-1653). 

Vous pouvez accéder à cet article en cliquant ici

Une biographie sommaire de Charles Drelincourt, ses sermons et d’autres documents le concernant se trouvent sur mon site Internet (ici).

lundi 5 novembre 2018

Sermons de Moïse Amyraut



Moïse Amyraut (1596-1664) était sans doute l’un des théologiens les plus influents (et controversés) du XVIIe siècle en France. Il nous a également laissé un certain nombre de sermons. 

Je viens d’enrichir mon petit site de 57 sermons et de 8 discours de sa plume. 

Vous pouvez les trouver ici

L’index chronologique et l’index scripturaire du site ont été mis à jour.

lundi 29 octobre 2018

La prédication de Claude Brousson



Nous ne disposons pas d’un grand nombre de travaux sur la prédication de Claude Brousson (1647-1698), infatigable prédicateur du Désert et martyr de la cause huguenote. J’étais ravi de découvrir que tout un chapitre de la monographie de Walter C. Utt [*] est consacré à ce sujet. 

J’ai fait une traduction de ce texte, que vous pouvez télécharger ici

Si vous préférez l’original anglais, il se trouve ici

Je vous recommande de lire le livre tout entier, qui en vaut bien la peine et qui ne coûte pas bien cher (moins de vingt livres sterling). 


[*] Walter C. Utt et Brian E. Strayer, The Bellicose Dove. Claude Brousson and Protestant Resistance to Louis XIV, 1647-1698, Sussex Academic Press, Brighton, 2013, 220 p. 


Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également une biographie de Brousson (ici) et la totalité de ses sermons publiés (ici).

lundi 22 octobre 2018

Ce que la révélation spéciale nous apprend sur Dieu



La seconde partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite de la révélation spéciale. Dans la section 4, il établit que la révélation confirme et explique avec plus d’étendue ce que la religion naturelle nous enseigne sur Dieu :

Demande du catéchiste : Prouvez ce que vous avez avancé, que la révélation confirme, et qu’elle explique avec plus d’étendue les vérités que la religion naturelle nous apprend, et commencez par le dogme d’un Dieu créateur. 

Réponse du catéchumène : Voici comment la religion révélée s’explique sur ce dogme. Le livre de la Genèse commence de cette manière : Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, et les livres des auteurs sacrés sont remplis de cette même vérité [1]. 

D. Prouvez que la religion révélée confirme ce que la religion naturelle nous apprend de l’éternité de Dieu. 

R. L’éternité est attribuée à Dieu en divers endroits de l’Ecriture sainte : Abraham l’appelle le Dieu fort d’éternité [2] ; Moïse dit qu’il subsistait avant que les montagnes fussent nées, avant qu’il eût formé la terre, même d’éternité en éternité [3] ; l’auteur du psaume 102 lui adresse ces paroles [4] : Tes ans durent d’âge en âge ; tu as jadis fondé la terre, et les cieux sont les ouvrages de tes mains ; ils périront, mais tu seras permanent ; ils s’envieilliront tous comme un habit, mais toi, tu es toujours le même, et tes années ne finiront point. 

D. Prouvez que la révélation confirme ce que la religion naturelle nous apprend de la science de Dieu.

lundi 15 octobre 2018

Jean Daillé et Jean-Louis Guez de Balzac



Parmi les pasteurs de l’Eglise réformée de Charenton, Jean-Daillé (1594-1670) était probablement le plus littéraire. On ne sera donc pas surpris d’apprendre qu’il avait des liens avec certains représentants du monde des lettres français de son époque, et notamment avec Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654), l’écrivain dont on dit qu’il compte parmi ceux qui ont le plus contribué à réformer la langue française. 

Dans un article paru dans le Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français en 2013, le regretté Roger Zuber (1931-2017), ancien professeur à la Sorbonne, a rassemblé des témoignages, notamment épistolaires, du respect et de l’estime que se témoignaient ces deux hommes de lettres. 

Vous pouvez télécharger une copie de cet article en cliquant ici

Vous le trouverez également sur mon site Internet (ici).

lundi 8 octobre 2018

Portraits de Pierre Du Moulin

S’il y a un pasteur huguenot dont nous ne manquons pas de portraits, c’est Pierre Du Moulin (ou Petrus Molinaeus, 1568-1658), pasteur à Charenton et ensuite professeur de théologie à Sedan.

Dans ma petite collection personnelle de gravures, il y a quatre portraits du vénérable pasteur :

La première gravure montre un Du Moulin encore relativement jeune. La Bibliothèque nationale d’Autriche, qui possède un exemplaire du même portrait, le date à 1614. Le pasteur aurait alors 46 ans.


L’inscription latine (« Petrus Molineus [sic] Philosophie Naturalis Professo. ») le présente comme professeur de philosophie naturelle.

lundi 1 octobre 2018

Laurent Drelincourt sur le magnétisme




Dans le trente-et-unième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) s’émerveille des aimants :

Ce grossier minéral, sous sa noire apparence,
Renferme, dans son corps, une vertu sans prix,
Que le simple et le sage, également surpris,
En viennent de concert admirer l’excellence. 

Des siècles précédents la faible connaissance
Son plus rare secret n’avait jamais compris ;
C’est vous, siècles nouveaux, qui nous avez appris
De ce riche secret l’heureuse expérience. 

Grand Dieu, qui fis ainsi, par tes puissantes mains,
Sur le vaste océan une route aux humains,
Tantôt pour le commerce, et tantôt pour la guerre.

Mon cœur flotte, et s’égare, en ce bas élément,
Et, comme un poids de fer, il s’attache à la terre.
Que ta loi soit son pôle, et ton ciel son aimant.


Egalement publié sur mon site (ici). Vous y trouverez également les annotations de l’auteur, ainsi que le facsimilé du sonnet publié en 1680.

lundi 24 septembre 2018

Sermons de Charles Drelincourt



Charles Drelincourt (1595-1669) a été pasteur à Charenton pendant une cinquantaine d’années. Il ne fait pas partie des orateurs célèbres de l’Eglise réformée de Paris, mais il a néanmoins laissé un certain nombre de sermons. Je viens d’enrichir mon petit site de 41 sermons de ce pasteur ; sauf erreur, il s’agit de l’ensemble des sermons qu’il a fait imprimer. 

Vous trouverez ces sermons ici

Une petite biographie de Drelincourt est disponible ici

Après cet ajout, le nombre de sermons archivés sur le site s’élève à un peu plus de 2300.  L’index scripturaire et l’index chronologique ont été mis à jour. 

lundi 17 septembre 2018

La « Lettre à un jeune curé » retrouvée



En dehors de ses prônes (que j’ai rassemblés ici), François-Léon Réguis (1725-1789) ne semble avoir laissé qu’un seul ouvrage, à savoir sa Lettre à un jeune curé, avec l’Examen critique d’une Dissertation sur l’objet des Pseaumes, Rouen : Veuve L. Dumesnil, 1787, 103 p. 

Après de longues recherches infructueuses, j’ai pu me procurer une copie de ce livre rarissime, grâce à la Bibliothèque Nationale de France, que je remercie. 

Il me semble que les deux textes réunis dans ce volume permettent d’un peu mieux cerner la personnalité de Réguis, que nous ne connaissons pas très bien. 

Vous pouvez télécharger les deux textes ici

La biographie de Réguis se trouve ici

lundi 10 septembre 2018

Claude Brousson – une petite biographie



Etant sans doute le martyr le plus connu parmi les huguenots, on ne manque pas de biographies, le plus souvent hagiographiques, de Brousson. Voici un petit compte-rendu de sa vie qui se veut assez factuel : 

Claude Brousson naît à Nîmes (Gard, Occitanie) en 1647. Son père, Jean Brousson, est un marchand et agriculteur, et par ailleurs bourgeois de la ville ; sa mère, Jeanne de Peradez (ou Paradès)  [1], vient d’une famille de la petite noblesse locale. Claude est le second fils parmi les neuf enfants du couple, dont la plupart meurent assez jeunes  [2]. 

Brousson fait ses études au Collège de Nîmes ; le pasteur Jean Claude (1619-1687) fait partie de ses enseignants. Ensuite, Brousson devient étudiant à l’Académie protestante de Nîmes, où il étudie le latin, la rhétorique, la philosophie, et les sciences humaines. Il obtient sa maîtrise en philosophe en 1664, peu de temps avant la prise en main de l’Académie par les Jésuites. Ayant pris la décision de poursuivre des études de droit, Brousson déménage à Montpellier en 1665, où il réside chez son cousin Jacques Brousson, marchand en parfums. Ayant obtenu le degré de docteur en droit en 1666, il se lance dans une carrière d’avocat à la Chambre de l’Edit  [3], d’abord à Castres (1666-1670), puis, suite au déménagement de la Chambre, à Castelnaudary (1670-1679). Le 2 janvier 1678  [4], il épouse Marie de Combelles (1649-1680), originaire de Béziers. Un premier fils, Barthélémy, naît la même année.

lundi 3 septembre 2018

Introduction à la révélation, par Jacques Saurin



La seconde partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite de la religion révélée. Dans la section II, Saurin présente son idée générale de celle-ci : 

Demande du catéchiste : Vous avez prouvé que nous avions besoin d’une révélation ; comment prouveriez-vous qu’il y en a une, et que Dieu, qui pouvait laisser les hommes dans cet état d’ignorance où ils s’étaient mis par leur propre faute, a voulu les en retirer ? 

Réponse du catéchumène : C’est que nous avons des livres dont nous savons que Dieu est l’auteur, et dans lesquels nous trouvons tout ce qui manquait à la religion naturelle. 

D. Quels sont ces livres ? 

lundi 27 août 2018

Portraits de Claude Brousson (1647-1698)

Malgré le grand intérêt que Claude Brousson a suscité en tant que martyr glorieux de la cause huguenote, nous n’avons qu’un portrait de lui, et son authenticité n’est pas totalement acquise. 

Ce portrait a été réalisé par un peintre hollandais vers 1695. Certains l’attribuent à Pieter van Bronckhorst [1] (1588–1661), mais il doit s’agir d’une erreur, car le peintre est mort alors que Brousson n’avait que 14 ans. D’autres citent an Gerritsz van Bronckhorst, (1603–1661), mais là encore, le peintre était mort bien trop tôt pour peindre Brousson. A notre avis, il faut plutôt l’attribuer à Johannes van Bronckhorst (1648–1727), fils de Pieter. 

Le portrait est conservé au musée de Nîmes. Une copie se trouve au Musée du Désert à Mialet dans le Gard. Malheureusement, le tableau n’est pas mis en valeur, et les conditions d’exposition ne permettent pas de faire des photographies satisfaisantes. Voici un cliché que nous avons pris lors de notre dernière visite au musée : 

lundi 23 juillet 2018

Un sermon de Benjamin de Brissac fils



Vous trouverez désormais sur mon site (ici) le seul sermon conservé de Benjamin de Brissac fils (1677-1746), pasteur extraordinaire de la communauté wallonne d’Amsterdam. 

Ce sermon, intitulé « Sion fondée par l’Eternel ou la République des Provinces-Unies protégée » a été prononcé à Amsterdam le 4 Mars 1744, jour de jeûne ; le texte à la base du sermon est Esaïe 14.32 » : 
Et que répondra-t-on aux ambassadeurs de cette nation ? Que l’Eternel a fondé Sion ; et que les affligés de son peuple se retireront vers elle.
Je dois ce sermon à la Bibliothèque de l’Université de Leyde (Pays-Bas) qui a bien voulu effectuer et me faire parvenir un scan de la seule copie connue. 

Si vous voulez lire la biographie de Benjamin de Brissac, c’est ici. Celle de son père, du même nom, se trouve ici.

lundi 16 juillet 2018

Laurent Drelincourt et les pierres précieuses



Le trentième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens du pasteur-poète Laurent Drelincourt (1625-1680) est consacré aux pierres précieuses :

Quoi, sort-il tant de feux, de rayons, de lumières 
D’un si froid, si grossier et si noir élément ? 
Et tant d’astres, naissant dans ces sombres carrières,  
Font-ils donc de la terre un second firmament ? 

lundi 9 juillet 2018

Un sermon du « Désert »



Sur quel texte prêche un prédicateur lorsqu’il s’adresse à des chrétiens persécutés jusqu’au sang ? 

Le sermon du jour, donné par Claude Brousson (1647-1698) aux huguenots du « Désert » entre 1690 et 1693, au risque de sa vie, donne une réponse à première vue surprenante : sur un passage tiré du Cantique des cantiques. 

Dans cette prédication allégorique, Brousson compare la communauté persécutée à la colombe dans les fentes des rochers, et il lui adresse les paroles 
Ma colombe, qui te tiens dans les fentes de la roche, et dans les cachettes de contremont, fais-moi voir ton regard, et fais-moi ouïr ta voix ; car ta voix est douce, et ton regard est de bonne grâce.
en les présentant comme une parole de Jésus à son Eglise. 

Vous pouvez lire ce sermon en cliquant ici

Si vous préférez en écouter un enregistrement (48 min.), c’est ici

Ce sermon, comme bien d’autres, se trouve aussi sur mon site Internet (ici).

lundi 2 juillet 2018

Sermons de Jean Mestrezat



Vous trouverez désormais sur mon site 212 sermons de Jean Mestrezat (1592-1657), pasteur à Charenton près de Paris et collègue, à ce titre, de Jean Daillé (1594-1670).

Pour y accéder, il suffit de cliquer ici.

Les index chronologique et scripturaire ont été mis à jour.

lundi 25 juin 2018

Un portrait de Benjamin de Brissac fils


Nous possédons un portrait de Benjamin de Brissac fils (1677-1746), pasteur de l’Eglise wallonne d’Amsterdam. 

La gravure de Pieter Tanjé (1706-1761) est de 1745 ; elle a été réalisée d’après un dessin de Louis Fabricius Dubourg (1693-1775). 

Le portrait est assorti d’une petite poésie : 

« Sa vertu, sa candeur le rendirent aimable, 
Sa doctrine, ses mœurs l’ont rendu respectable. »



Vous pourrez télécharger le portrait en plus haute résolution sur mon site Internet (ici).

lundi 18 juin 2018

Jacques Saurin sur la nécessité de la religion révélée



Nous abordons maintenant la seconde partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730), qui traite de la révélation spéciale. Dans la section première, il est question de la nécessité de cette révélation. Vous noterez que Saurin est déjà un enfant des Lumières et que sa vision de l’homme naturel et des capacités de la raison est bien plus optimiste que celle des Réformateurs.
 
Demande du catéchiste : N’avons-nous point d’autres secours pour connaître Dieu et le culte qu’il demande de nous, que la religion naturelle ?

Réponse du catéchumène : Nous avons le secours de la religion révélée.

D.     Qu’entendez-vous par la religion révélée ? 

R.      Celle qu’il a plu à Dieu de nous enseigner lui-même.

D.     Pourquoi a-t-il ajouté la révélation [1] à la religion naturelle ? 

lundi 11 juin 2018

Benjamin de Brissac fils – une petite biographie



Benjamin de Brissac naît le 31 mars 1677 à Châtellerault (Vienne). Son père est Benjamin de Brissac, sieur du Vigneau [1] (1640-1721), pasteur de l’Eglise réformée du lieu, sa mère Suzanne Catillon (1663-1721) [2], fille de Jean Catillon, marchand joaillier et « garde des pierreries de son Altesse Royale, Mademoiselle d’Orléans » [3]. Benjamin est le fils âinée, suivi de cinq filles dont la dernière naît en 1685. 

lundi 4 juin 2018

Sermons de Benjamin de Brissac père



Je viens de mettre en ligne les trois sermons de Benjamin de Brissac (1640-1721) qui ont été conservés. J’ai pu obtenir des scans de ces textes rarissimes grâce à la BNF et à l’Université de Leyde (Pays-Bas).

Vous pouvez les consulter ici.

Pour rappel, la biographie de ce pasteur huguenot se trouve ici.

lundi 28 mai 2018

Laurent Drelincourt sur l’or



Dans le vingt-neuvième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) médite sur un métal pas comme les autres :

Vieux tyran, d’obscure naissance, 
Brillant et pâle séducteur, 
Subtil et volage enchanteur, 
Sujet de trouble et d’insolence, 

dimanche 20 mai 2018

Un sermon pour la Pentecôte



En ce dimanche de la Pentecôte, je vous propose de lire (ou d’écouter, si le cœur vous en dit) un sermon que Jean Mestrezat (1592-1657) a donné le 15 mai 1633 à Charenton. 

Partant du dualisme du sang et de l’eau dans l’Ecriture, Mestrezat établit un parallélisme avec les fêtes de la Pâque et de la Pentecôte. Cela le conduit aux paroles de Simon Pierre à l’occasion de la descente de l’Esprit sur les disciples qui ouvre le livre des Actes :

lundi 14 mai 2018

Sermons de Samuel Bochart



Je viens d’enrichir mon petit site historico-homilétique de 23 sermons de Samuel Bochart (1599-1667), pasteur à Caen, orientaliste et géographe de renom, et accessoirement beau-frère de Jean-Maximilian de l’Angle. 

J’ajouterai une biographie sommaire dès que possible. 

Vous trouverez ces 23 sermons sur la Genèse ici.

dimanche 6 mai 2018

La composition du sermon selon Jean Claude (4)



Dans le quatrième chapitre de son traité de la composition du sermon, Jean Claude (1619-1687) donne quelques règles générales que le prédicateur ferait bien de respecter, même de nos jours :

4.1 Qu’une tractation soit claire

Voilà pour le choix des textes. Je viens maintenant à leur tractation, et je ne prétends point mettre seulement en avant [de] certaines règles générales que tout le monde sait, bien que peu de personnes les observent. Je dirai néanmoins premièrement qu’il faut que la tractation explique clairement et nettement un texte, qu’elle en fasse comprendre facilement le sens, et qu’elle mette les choses tellement devant les yeux que les auditeurs n’aient nulle peine à les comprendre. Cette règle va à condamner l’obscurité et l’embarras, qui est la chose du monde la plus importune dans une chaire. Il faut se figurer que la plupart des auditeurs sont des gens simples, à qui pourtant il faut faire profiter la prédication, ce qui ne se peut à moins qu’on soit fort clair. Et quant aux personnes savantes qui vous écoutent, il est certain qu’ils vous estimeront toujours beaucoup plus si vous êtes clair que si vous êtes obscur, et cela pour deux raisons : l’une, qu’ils ont eux-mêmes égard aux simples, et que leur charité n’est point contente si les plus simples ne sont pas satisfaits. L’autre raison est qu’ils sont eux-mêmes bien aisés de n’être pas obligés à une trop grande application d’esprit, ce qui serait, si le discours du prédicateur était obscur. Les esprits des hommes, quels qu’ils soient, savants et ignorants, fuient ordinairement la peine, et les savants sont assez fatigués dans le cabinet, sans l’être encore dans le Temple.

lundi 30 avril 2018

Objections contre le dogme de la providence



La première partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite des vérités de la religion naturelle. Dans la section XIV, il est question de quelques objections contre le dogme de la providence. On y touche à quelques sujets théologiques d’envergure. Vous noterez à quel point Saurin est déjà un enfant des Lumières. 

Demande du catéchiste : Est-ce une chose digne de Dieu qui forme de si grands desseins, et qui les exécute, d’entrer dans tous les détails touchant le monde en général, et touchant la conduite et la destinée des hommes en particulier ? 

Réponse du catéchumène : Si l’intelligence de Dieu était bornée comme celles des hommes, ces détails seraient indignes de lui, mais l’intelligence divine est infinie ; l’attention qu’elle donne aux petites choses ne l’empêche pas de fournir aux grandes. 

lundi 23 avril 2018

Benjamin de Brissac père – une petite biographie

Benjamin de Brissac, sieur du Vigneau [1], naît en 1640. Il est le fils de Jacques de Brissac (1592-1667), ancien professeur de philosophie à l’Académie de Saumur et pasteur de Loudun (Vienne), et de sa seconde épouse, Marie Ribay [2] (1626-?). 

 

Après des études de théologie, il est consacré au saint ministère en 1672 et devient pasteur de l’Eglise réformée de Chatillon-sur-Indre (Indre) en 1673, puis de Châtellerault [3] (Vienne) à partir de 1675 [4].

Le 16 février 1676, il se marie avec Suzanne Catillon [5] (1663-1721), fille de Jean Catillon, marchand joaillier et « garde des pierreries de son Altesse Royale, Mademoiselle d’Orléans » [6].

lundi 16 avril 2018

Les sermons de Jean-Maximilian de l’Angle



Désormais, vous trouverez sur mon site la totalité des 28 sermons publiés de Jean-Maximilian de l’Angle (1590-1674), pasteur réformé à Rouen. Vous y accéderez en cliquant ici.

J’ai également rassemblé quelques documents le concernant que vous pourrez consulter ici.

Enfin, la biographie de ce pasteur influent en Normandie se trouve ici.

lundi 9 avril 2018

La terre, vue par Laurent Drelincourt



Le vingt-huitième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) est consacré à la terre :

Maison des bergers et des rois,
Corps à qui la cause première
Sans autre organe que sa voix
Donna la forme et la matière ;

dimanche 1 avril 2018

Un sermon pour le dimanche de Pâques



Notre sermon pascal a été écrit par le pasteur genevois Jean Isaac Samuel Cellerier (1753-1844) pour le jour de Pâques de l’an 1802. 

Comme le dit la note introductive, les circonstances de cette prédication étaient particulières, car « l’ère chrétienne venait d’être rétablie et … le culte divin put être célébré de nouveau avec son antique solennité ». En 1792, Genève a été atteinte par la Révolution française, puis, en 1798, annexée par la France ; celle-ci, après le coup d’état de 1799, s’achemine vers le règne de Napoléon Ier. 

Le prédicateur se réjouit du « triomphe de la religion du Christ ». Il note que pour entrer dans la joie de l’Eglise, qui fête à la fois la résurrection du Christ et sa propre résurrection, il faut lui appartenir et revêtir les sentiments des premiers chrétiens. A cette fin, il se propose de sonder une parole de Paul adressée aux Colossiens : 
Si vous êtes ressuscité avec Christ, cherchez les choses du ciel. (Col 3.1) 

vendredi 30 mars 2018

Un sermon pour le Vendredi saint




En ce jour où les chrétiens se souviennent de la mort du Messie, je vous propose une belle méditation de Jean Daillé (1594-1670) sur la célèbre prophétie d’Esaïe au sujet du serviteur souffrant (Es 53.1-10), donnée à Charenton le 15 avril 1650. 

Daillé indique qu’il a choisi ce texte à cause de sa grande clarté. Il l’explique en abordant trois points :

samedi 24 mars 2018

Un sermon pour le dimanche des Rameaux



Notre sermon du jour nous fait découvrir une prédication donnée le 26 mars 1720 par Jean-Frédéric Nardin (1687-1728), alors pasteur de l’Eglise luthérienne à Blamont. 

La prédication repose sur une lecture allégorique du texte de Mt 21.1-13. Nardin assimile l’entrée de Jésus dans la ville de Jérusalem à la conversion d’une âme. 

Le sermon est construit en trois parties : 

lundi 19 mars 2018

Jean-Maximilian de l’Angle - une petite biographie




Jean-Maximilian [1] de Baux, seigneur de l’Angle [2], naît à Evreux (Eure, Normandie) en 1590. Son père est Jean de L’Angle, ancien de L’Eglise d’Evreux, sa mère s’appelle Suzanne Pinchon [3].

Il devient pasteur de l’Eglise réformée de Rouen, qui se réunit alors dans un Temple situé dans le village de Quevilly, en 1615. Il possède une maison et des vignes à Gaillon, à 50 km au sud-est de Rouen.

Le jeune ministre se marie avec Marie Bochart (1601-1670), la fille du pasteur de Rouen, René Bochart (1560-1614) [4] et d’Esther du Moulin (1565-1641), sœur de Pierre du Moulin [5]. Le mariage a lieu le 1er mai 1616 au Temple de Quevilly [6]. 

lundi 12 mars 2018

Adolphe Monod et Eugène Bersier


1. Les faits 

Nous ignorons s’il y a eu des contacts personnels entre Adolphe Monod et Eugène Bersier. Il faut dire que les deux hommes n’avaient pas beaucoup de temps pour se croiser. Eugène monte à Paris à la fin de ses études de théologie, en février 1854, et il repart pour l’Allemagne au mois juillet de la même année. Il retourne à Paris fin 1854 ou début 1855, à un moment où Adolphe Monod est sérieusement malade et sur le point de se retirer du pastorat. 

Adolphe Monod and Eugene Bersier




1. Facts 
 
We do not know whether Adolphe Monod and Eugene Bersier have ever met. As a matter of fact, the two men hardly had enough time to meet. Bersier came to Paris at the end of his divinity studies in February 1854 and left for Germany in July. He returned to Paris at the end of the year 1854 or at the beginning of 1855. At that time Monod was already seriously ill and close to giving up his ministry.

Adolphe Monod und Eugène Bersier



 
1. Fakten

Wir wissen nicht, ob es persönliche Kontakte zwischen Adolphe Monod und Eugène Bersier gab, zumal die beiden Männer nicht viel Gelegenheit hatten, sich über den Weg zu laufen. Eugène kam im Februar 1854, nach Abschluss seines Theologie-Studiums nach Paris, und er brach schon im Juli desselben Jahres nach Deutschland auf. Er kam Ende 1854 oder Anfang 1855 nach Paris zurück, also zu einem Zeitpunkt, an dem Adolphe Monod schon ernsthaft krank war und im Begriff, sich aus dem Pfarramt zurückzuziehen.

lundi 5 mars 2018

Discours familiers, sermons et homélies de Cellerier



La deuxième moitié du XVIIIe siècle et le début du XIXe ont été des périodes de déclin de la prédication chrétienne. La domination du rationalisme des Lumières a privé celle-ci de sa force ; il faudra attendre les différents réveils pour revigorer la proclamation de l’Evangile. L’un des rares prédicateurs de langue française qui se distinguent pendant cette période est Jean Isaac Samuel Cellerier (1753-1844), pasteur à Satigny dans le canton de Genève (Suisse).

Je viens d’enrichir mon site de 161 discours familiers, sermons et homélies de Cellerier, dont 138 textes qu’il a publiés de son vivant. L’éditeur du seul volume de sermons publié peu après la mort du pasteur mentionne 141 sermons que Cellerier aurait lui-même publiés. A supposer ce nombre exact, il ne nous manquerait donc que trois textes dans notre collection, que vous trouverez ici.

Cet ajout fait que le nombre de sermons disponibles sur mon site a franchi le nombre de 2000.

L’index scripturaire a été mis a jour, tout comme l’index chronologique (mais il s’avère que la très grande majorité des sermons de Cellerier ne sont pas datés). 

lundi 26 février 2018

La navigation, vue par Laurent Drelincourt



Dans le vingt-septième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) médite sur la navigation au grand large :

Artifice étonnant, vaste témérité !
Les mortels se sont fait des maisons vagabondes,     
Et d’un trafic douteux cherchant l’utilité          
Sur le fier élément traverse[nt] les deux mondes.     

Un vaisseau jusqu’au ciel, par les flots, est porté,   
Puis, tout-à-coup, il cède au caprice des ondes,  
Et, jusques dans l’abîme étant précipité,       
Il est comme englouti dans les vagues profondes. 

Ah ! Si ardente soif d’acquérir des trésors,       
Dangereux aux vivants, inutiles aux morts,       
Fait quitter la patrie et braver la mort même.

Chrétien, ne dois-tu pas, par des projets plus hauts,    
Pour gagner les trésors de la gloire suprême
Quitter le biens du siècle et braver tous les maux ?
 

Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations du poète et le facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 19 février 2018

Notes sur un article consacré à la prédication de J. Daillé


Nicholas Must, « Preaching the Place of Huguenots in France : The Sermons of Jean Daillé and Huguenot Identity under the Edict of Nantes » Journal of Early Modern Christianity, 2015, 2(2), p. 221-239


Malgré une production homilétique hors norme, Jean Daillé (1594-1670) n’a pas encore fait l’objet d’études d’envergure ; c’est donc avec un grand plaisir que j’ai découvert que l’historien Nicholas Must [1] a consacré un article à la prédication du pasteur de Charenton. Voici quelques notes de lecture, suivies d’une appréciation personnelle.

L’article

L’article de Nicholas Must prend son point de départ dans une prédication donnée par Daillé lors de la mémorable journée de jeûne organisée par l’Eglise réformée de Paris le 21 août 1636, suite à la prise de Corbie (Somme) par les Espagnols. L’auteur se propose de démontrer que cette prédication, comme la plupart des prédications données par le pasteur de Charenton, cultive « l’identité hybride » des huguenots, qui combine leur particularisme religieux et leur dévotion politique envers le roi de France, en plaidant à la fois la soumission au monarque absolu et le droit à l’existence des réformés.

lundi 12 février 2018

Sermons de Samuel Durant



Je viens d’enrichir mon site de 43 sermons de Samuel Durant (1580-1626), pasteur à Charenton et prédécesseur, dans cette fonction, de Jean Daillé. Vous les trouverez ici.

L’index scripturaire a été mis à jour. 

Malheureusement, aucun des sermons de Durant, qui ont été édités par son collègue et ami Frédéric Spanheim, n’est daté. 

Les ouvrages de Durant sont assez difficiles à trouver. Pour l’instant, je n’ai pas été en mesure de trouver les sermons de Durant sur Esaïe (publiés en 1618), ses trois sermons sur 1 Th 5.19 (publiés en 1623) et les sermons contenus dans le recueil Six sermons sur quelques textes de l’Ecriture sainte (également publié en 1623).

lundi 5 février 2018

La composition du sermon selon Jean Claude (3)



Le troisième chapitre du Traité de la composition d’un sermon de Jean Claude (1619-1687) est consacré à la tractation, et plus particulièrement au choix du texte de la prédication.

Je viens maintenant à la tractation, sur laquelle d’abord je dirai quelque chose sur le choix des textes. (1) Il ne faut jamais prendre des textes, [à moins] qu’il n’y ait un sens complet. Car il n’appartient qu’à des impertinents et à des fous d’aller prêcher sur un mot ou deux, qui ne signifient rien. (2) Il faut même non seulement prendre des paroles qui aient un sens complet en elles-mêmes, mais il faut aussi que ce soit le sens complet de l’auteur duquel vous prenez les paroles, car c’est son discours et sa pensée que vous expliquez. Par exemple, si quelqu’un prenait ces paroles, 2 Co 1.34 : Béni soit Dieu qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, et qu’il s’arrêtait là, il prendrait un sens complet, mais ce ne serait pas celui de l’apôtre. S’il allait plus avant, et qu’il ajoutât : qui nous console en toute notre affliction, ce ne serait pas encore le sens complet de saint Paul ; il faut donc aller jusqu’à la fin du verset 4, car alors on aura tout ce que saint Paul veut dire. Pourvu qu’on prenne le sens complet de l’auteur sacré, on peut s’arrêter là. Car il y a peu de textes dans l’Ecriture de cette nature, qui ne fournissent assez de matière pour faire une juste action, et il est également incommode de prendre trop de matière, et de n’en prendre pas assez. Il faut éviter l’une et l’autre de ces deux extrémités.