Le vingt-huitième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) est consacré à la terre :
Maison des bergers et des rois,
Corps à qui la cause première
Sans autre organe que sa voix
Donna la forme et la matière ;
Machine, assise sur ton poids
Sans art, admirable ouvrière
Dont le Créateur, par ses lois,
Rendit fécond la poussière ;
Mère des vivants et des morts
Qui, les mains pleines de trésors,
Me fais voir ta riche abondance ;
En vain tu prétends m’engager :
Mon corps a chez toi pris naissance,
Mais mon cœur s’y trouve étranger.
Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations du poète et le facsimilé de l’édition de 1680.
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