Le sonnet 20 du premier livre des Sonnets chrétiens souffre, comme le sonnet 19 et les suivants de ce que la conception du monde fait de l’association de quatre éléments est passée de mode. Il subsiste la beauté du langage et l’invitation à l’âme de s’élever vers son Créateur.
Corps subtil, élément suprême,
Qui, logé sous le firmament,
Sans travail dans ton mouvement,
Te nourris toujours de toi-même ;
Qui, logé sous le firmament,
Sans travail dans ton mouvement,
Te nourris toujours de toi-même ;
Ton frère, d’une ardeur extrême,
Esclave au terrestre élément,
Volant aux cieux incessamment,
Montre qu’il te cherche, et qu’il t’aime.
Esclave au terrestre élément,
Volant aux cieux incessamment,
Montre qu’il te cherche, et qu’il t’aime.
Mais par ce vol précipité,
S’échappant de captivité,
S’échappant de captivité,
Il semble qu’il dit à mon âme :
Ame, étrangère en ce bas lieu,
Que n’as-tu des ailes de flamme,
Pour voler, sans cesse, à ton Dieu ?
Que n’as-tu des ailes de flamme,
Pour voler, sans cesse, à ton Dieu ?
Vous trouverez ce sonnet ainsi que les annotations de Drelincourt et un facsimilé de 1680 sur mon site Internet (ici)