Le vingt-cinquième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) célèbre la majesté de la mer:
J’admire, en te voyant, la source dont tu sors,
Les biens que tu produis, et les biens que tu pilles,
Et la robe d’argent, dont parfois tu t’habilles
Lorsque les vents, émus, troublent ton vaste corps.
Qui pourrait de ton sein compter tous les trésors ?
De tes divers poissons les nombreuses familles ?
Les perles, l’ambre-gris, le corail, les coquilles,
Que ton bruyant courroux étale sur tes bords ?
Surtout, je dois bénir la puissance adorable,
Qui dompte ta fureur, avec des grains de sable,
Et dont la sage main ton flux a limité.
Mais, quand dois-je aborder cette mer pacifique,
Sans tempête, sans flots, où, dans l’éternité,
L’on voit ce que la gloire a de plus magnifique ?
Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également le facsimilé de l’édition de 1680.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire