Le vingt-quatrième sonnet du premier livre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680) est consacré aux vents:
Voix sans poumons, corps invisibles,
Lutins volants, char[s] des oiseaux,
Vieux courriers, postillons nouveaux,
Sur terre et sur mer, si sensibles,
Doux médecins, bourreaux terribles,
Maîtres de l’air, tyrans des eaux,
Qui rendez, aux craintifs vaisseaux,
Les ondes fières, ou paisibles,
Vents, qui dans un cours inconstant,
Naissez et mourez chaque instant,
Mes jours ne sont qu’un vent qui passe.
Mon corps fait naufrage en la mort,
Mais Dieu, du souffle de sa grâce,
Pousse mon âme dans le port.
Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations de l’auteur ainsi qu’un facsimile de l’édition de 1680.
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