lundi 14 janvier 2013

Adolphe Monod - ses ancêtres paternels

Nous suivons de nouveau le récit de Gustave Monod qui consacre le deuxième chapitre de son livre La famille Monod (1890) à l’ascendance de son père. Vous pouvez le télécharger en cliquant ici.

Là encore, une personnalité se détache du reste : Gaspard Joël Monod (1717-1782), le père de Jean Monod. Malheureusement, je ne dispose d’aucun portrait de cet homme, formé au pastorat à Genève et qui est devenu par la suite chapelain du gouverneur anglais et pasteur de l’Église réformée française à la Guadeloupe. Obligé de quitter l’île, retombée au pouvoir des Français par la signature du Traité de Paris (1763), il revient à Genève et se consacre à la littérature, et en particulier à des traductions de l’anglais. 

Le chapitre est également intéressant parce qu’il décrit les liens de parenté des Monod avec les Puerari que l’on croise souvent dans les Annales de la famille Monod. 

Aussi publié sur mon site (ici).

Adolphe Monod’s paternal ancestors

We follow again the account given by Gustave Monod. He dedicated the second chapter of his book La famille Monod (The Monod family, 1890) to the ancestors of his father. You can download it by clicking here. Unfortunately, for the time being, I cannot offer an English translation.

Again, one personality stands out among the others: Gaspard Joël Monod (1717-1782), Jean Monod’s father. Unfortunately, I have not been able to find a portrait of this remarkable man, who had been trained as a pastor in Geneva and had later become chaplain of the English governor of Guadeloupe and pastor of the local French Reformed church. He had to leave the island in 1763 when the Treaty of Paris brought it back under French control; he returned to Geneva where he dedicated the rest of his life to literature, and in particular to translations from English to French.

This chapter of Gustave Monod’s book is also interesting because it describes the relationship between the Monod and Puerari families. Those who study the life of the Twelve will indeed often encounter the Pueraris.

Also published on my website (here).

Adolphe Monod - seine Vorfahren väterlicherseits

Wir folgen wieder dem Bericht von Gustave Monod, der das zweite Kapitel seines Buches La famille Monod (Die Familie Monod, 1890) den Vorfahren seines Vaters widmet. Sie können es hier abrufen - in französischer Sprache. Leider kann ich zur Zeit keine deutsche Übersetzung anbieten.

Auch hier ragt eine Persönlichkeit heraus, und zwar Gaspard Joël Monod (1717-1782), der Vater von Jean Monod. Leider konnte ich kein Porträt dieses Mannes finden, der in Genf zum Pastor ausgebildet wurde und später Kaplan des Englischen Gouverneurs der Guadeloupe  und Pastor der dortigen französischen Reformierten Kirche wurde. Nachdem der Pariser Frieden (1763) die Insel den Franzosen zusprach, mußte Monod sie verlassen. Er kam schließlich nach Genf zurück und widmete den Rest seines Lebens de Literatur; er übersetzte auch viel aus dem Englischen ins Französische.

Das Kapitel ist auch interessant, weil es die Verwandtschaftsverhältnisse zwischen den Familien Monod und Puerari beschreibt. Demjenigen, der das Leben der Zwölf studiert, begegnet die Familie Puerari in der Tat auf Schritt und Tritt.

Auch veröffentlicht auf meiner Website (hier).

vendredi 11 janvier 2013

Pierre du Moulin – une petite biographie



Pierre du Moulin (Petrus Molinæus ; pour faire simple, je l’appellerai simplement Pierre dans ce qui suit) naît le 16 octobre 1568 à Buhi. Son père, Joachim du Moulin (1538-1618) est pasteur. Issu des rangs de la haute noblesse, ancien catholique, il a été déshérité par sa mère, Jeanne Douville (ou De Houville), suite à sa conversion. Il a épousé, en 1564, Françoise Gabet Du Plessis (1542-1573), fille d’un juge du roi, tué peu après la Saint-Barthélemy. Le couple a quatre enfants : Ester (1565-1641), Joachim (1567-1583), Pierre et Eléazar (1570-1588). Alors que la mère de Pierre est enceinte de lui, la famille doit fuir Mouy et se réfugie au château de Buhi (maintenant Buhy), en Vexin, au nord-ouest de Paris, près de Mantes. C’est donc là que Pierre vient au monde.

Comme les persécutions redoublent, Joachim se réfugie à la principauté de Sedan, où il fait venir sa femme, avec les deux enfants aînés. Pierre reste à Buhi, chez une nourrice. En 1570, la famille est de nouveau réunie à Cœuvres où se réunit l’Eglise de Soissons, dont Joachim est le pasteur.

En 1572, le Seigneur des lieux ayant changé de religion, la famille du Moulin doit de nouveau fuir. Pierre et sa sœur sont confiés à une ancienne domestique ; ils frôlent la mort. Voici comment Gédéon Gory raconte la scène :
« Ses parents, dans leur fuite, le laissèrent avec son frère et sa sœur chez une vieille femme catholique, Ruffine, qui avait été leur domestique et qui demeurait à un quart de lieue de Cœuvres. Cette femme cacha les enfants dans la paille, sous le lit, et les « massacreurs » arrivèrent. Ils avaient l’ordre de n’épargner ni femmes ni enfants. Le petit Pierre, effrayé par le bruit qu’ils firent, et souffrant, dans la paille qui le couvrait, du manque d’air et de lumière, poussa quelques cris que la vieille femme entendit. Pour couvrir la voix de l’enfant, elle fit tomber à terre, comme par mégarde, toute sa batterie de cuisine, puis ramassa avec un grand bruit marmites et casseroles, en vociférant. Cependant Esther, la sœur aînée, qui était cachée auprès de Pierre, comprenant tout le danger – elle avait sept ans – avait arrêté les cris de l’enfant en lui fermant la bouche avec sa main. Et quand les soldats furent partis, et que Ruffine accourut, elle trouva Pierre presque étouffé. »
Le 3 janvier 1573, la famille arrive à Sedan. Epuisée par la persécution, Françoise y meurt le 13 février. En 1574, Joachim se remarie avec Julienne-Guillemette d’Avrigny d’Ancerville (1550-1609), la veuve d’un pasteur du nom de Pierre Mercadet. De ce mariage naîtront au moins trois enfants : Marie (1574-1657), Jean et Daniel (1585- ?). Par la suite, Joachim sert de nouveau l’Eglise de Soissons qui se réunit à Saint-Pierrelles, mais les troubles l’obligent plusieurs fois à chercher refuge à Sedan où se trouvent ses trois aînés.

En 1583, Pierre perd son frère aîné Joachim, qui se noie dans le Gave de Pau près d’Orthez.

En 1584, son père se fixe de nouveau à Sedan. Pierre y suit les cours du collège, nouvellement fondé.

En 1588, Pierre perd son frère cadet Eléazar dans des circonstances dramatiques : Ayant quitté ses études, il s’était mis
« ès trouppes commandées par M. de la Noüe Bras de fer. Luy & ses gens, surmontés par la multitude, furent tous tués et despouillés tout nuds, & jettés ensemble en une fosse cavée exprès pour les enterrer. Mon frère n’estoit pas encore mort, & quand on le prit pour le mettre avec les autres, il se mit à parler, demandant la vie, & promettant rançon. Mais ils ne laissèrent pas de le mettre avec les autres, & il fut enterré vif. »
En cette même année, Joachim, malade et pauvre, ayant de jeunes enfants à élever, signale à Pierre qu’il doit désormais pourvoir tout seul à sa subsistance. Après un voyage périlleux à Paris, il lui indique la route de l’Angleterre, lui remet douze écus et le quitte. Dans son autobiographie, Pierre décrit la scène avec des mots touchants :
« Je le suivis de l’œil tant que je pus, & me mis à genoux sur le grand chemin, priant Dieu pour sa conservation parmi les périls, & pour la prospérité de lui & de sa maison, car je faisois estat de ne le revoir jamais. Et demanday à Dieu qu’il voulust m’estre mon père & mon conducteur, puisque je n’avoy plus de père sur la terre. »
Il arrive à Londres où il vit dans une grande pauvreté. Il s’engage au service d’un gentilhomme anglais, mais doit le quitter lorsque celui-ci passe dans le camp papiste. Il devient alors précepteur du fils de la comtesse de Rutland qui étudiait à Cambridge, ce qui lui permet de suivre également des cours. Ensuite, il accepte une proposition de devenir pasteur dans l’Eglise de Paris, mais ce projet est retardé par les guerres de la Ligue.

Après quatre années en Angleterre, en 1592, Pierre se rend à Leyde. Ayant perdu tous ses biens dans un naufrage, il doit accepter une modeste charge de maître adjoint au collège de la ville. Il doit quitter ce poste peu après, victime de la jalousie du principal du collège. Il est nommé professeur de philosophie à l’Académie de Leyde. Il occupe cette position pendant un peu plus de cinq ans.

En 1596, il publie son premier ouvrage scientifique, sa Logique, qui rencontre un succès considérable. En cette année, il fait aussi un voyage à Paris, où sévit la peste, et à Jargeau où se réunit l’Eglise d’Orléans dont son père est le pasteur. De retour à Leyde, son protecteur, M. de Buzenval, cherche à le faire renoncer au ministère pastoral et lui propose de partir avec l’ambassadeur de Henri IV en Turquie. Pierre est tenté par cette proposition, mais Henri IV change d’ambassadeur et Pierre voit dans cet échec un ordre de Dieu. Il part pour Paris.

Après un voyage tumultueux où il frôle à plusieurs reprises la mort, il arrive à Jargeau en 1598 et y demeure pendant trois mois avec son père. En décembre, lors d’un colloque à Gien, il est reçu dans a charge pastorale et on lui impose les mains. Après deux mois dans l’Eglise de Blois, il arrive à Paris le 28 février 1599.

A ce moment, la paix religieuse est rétablie en France depuis un an, par l’Edit de Nantes. Les protestants vivent donc dans une relative tranquillité pendant environ vingt ans. A peine arrivé à Paris, Pierre accompagne Catherine de Navarre, sœur de Henri IV, dans son voyage annuel en Lorraine. A l’occasion de ce voyage, lors d’une halte à Vitry-le-François, il est logé chez une « demoiselle de la religion », Marie Colignon, fille du gentilhomme M. de Chalitte et veuve du pasteur Samuel Le Pois. Le mariage a lieu le 3 juin 1599.

En 1603, Pierre est député au synode général de Gap.

Dans un premier temps, Pierre exerce à Grigny, dans la banlieue de Paris ; en 1606, le duc de Sully obtient l’autorisation pour les protestants de se rapprocher de la capitale, en s’installant à Charenton-Saint-Maurice (aujourd’hui appelé Saint-Maurice). Pendant cette période de sa vie, Pierre a eu au moins cinq enfants : Pierre (1601-1684), Esther (1603- ?), Louis (1605-1684), Cyrus (1608-1672) et Marie.

A Paris, Pierre se consacre notamment à la controverse anticatholique. Il se livre à de grandes batailles de plume et se fait un nom en tant qu’orateur dans des « conférences » théologiques, organisées le plus souvent à la demande d’une « personne flottante entre les deux religions ». Pierre semble avoir fait preuve d’une grande finesse de pensée et de beaucoup d’à-propos, tout en usant un langage extrêmement violent. Les autres pasteurs se reposent sur lui, les catholiques cherchent à se mesurer avec lui, et plusieurs ont du mal à s’en sortir honorablement face aux talents et à la verve de Pierre. Gédéon Gory note : « Sa réputation est devenue universelle. Discuter avec lui est un moyen d’acquérir de la renommée. Il ne se passait pas une semaine qu’il ne fût occupé à une grande dispute, pas un jour qu’il n’eût à sa porte le carrosse de quelque seigneur désireux de l’entendre. Henri IV le connaissait, et voyait avec ennui l’agitation dont il était cause. » Pendant sa période parisienne, Pierre semble également avoir fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat.

En 1612, il est modérateur-adjoint au synode de Privas qui cherche à réunir les Eglises orthodoxes de tous les pays. Mais son esprit polémique le rend peu apte à cette fonction. Il n’est pas député au synode de Tonneins en 1614 ; un de ses ouvrages déclenche une lutte qui compromet l’union des Eglises réformées.

En 1615, il se rend en Angleterre, à l’invitation de Jacques Ier, après avoir juré à l’Eglise de Paris de revenir « en bref ». Il aide le monarque en préparant une réponse à des discours critiques et prêche en français devant le roi dans la chapelle du palais de Greenwich. On lui décerne le degré de docteur de l’université de Cambridge. Au bout de trois mois, il rentre à Paris. Jacques Ier le remercie de son aide en lui allouant une prébende à Cantorbéry, à cette occasion, les chanoines l’obligent à s’assujettir aux lois et coutumes de l’Angleterre. Cette obligation lui vaut par la suite d’être suspecté d’être à la solde des Britanniques.

Calviniste convaincu, Pierre lutte avec vigueur contre les courants arminiens. En 1620, il est modérateur du synode d’Alais et fait admettre une confession de foi anti-arminienne, le serment d’union. Gédéon Gory note : « Du Moulin est à l’apogée de sa gloire et de son influence. Redouté de ses adversaires catholiques, vainqueur de l’hérésie salmurienne, il est l’homme le plus en vue parmi les protestants, le plus grand docteur que notre Église ait eu, quand survient dans sa vie un grand bouleversement. »

En effet, peu de temps avant le synode d’Alais, il a cédé à la demande de l’ambassadeur du roi d’Angleterre auprès de Louis XIII, d’écrire à Jacques Ier pour l’inviter à défendre le roi de Bohème. Ses lettres étant parvenu au conseil privé du roi de France, on décide de le faire arrêter et emprisonner pour avoir invité un roi étranger à prendre les armes en faveur des Eglises réformées. Ceci coïncide avec les démarches de Louis XIII en vue de priver les protestants de France des places fortes que l’Edit de Nantes leur avait accordées.

Averti du danger, Pierre part pour Sedan où il arrive le 5 janvier 1621. Il y est bien reçu par le duc de Bouillon, et en effet, hormis quelques voyages, il y reste jusqu’à sa mort. Le 1er octobre, il est nommé pasteur et professeur de théologie à Sedan.

Le 12 août 1622, Marie Colignon meurt. Pierre reste veuf pendant quinze mois, puis se remarie, contre l’avis de sa famille avec Sarah de Gelhay, de 29 ans sa cadette, dont Pierre Bayle dit dans une lettre qu’elle est « fort belle, mais d’un esprit médiocre » et dont il aura encore au moins deux fils (Henri et Daniel) et une fille (Marthe). Certains auteurs évoquent dix enfants issus de ce mariage qui, par ailleurs, ne semble pas avoir été très paisible.

En 1623, il travaille de nouveau pour Jacques Ier, mais il repart pour Sedan à la mort du roi. Il y arrive à l’issue d’un voyage très mouvementé où il a échappé à plusieurs reprises à l’arrestation. Il tombe gravement malade, puis, enfin rétabli, il publie la Nouveauté du papisme.

A Sedan, Pierre mène une vie assez tranquille ; il enseigne à la faculté et prêche tous les dimanches. Cette période de sa vie est marquée par une grande production littéraire ; il écrit notamment des ouvrages de controverse dirigés contre les catholiques.

En 1628, il entreprend un voyage à Liège et Namur ; une fois de plus, il échappe de peu à l’arrestation.

En 1634, le duc de Bouillon épouse une catholique ; en 1636 il abjure.

Une autre source de tristesse pour du Moulin est le progrès de l’arminianisme au sein des Eglises réformées. En 1637, il cherche à renouveler son exploit de 1620 en imposant un serment aux membres du synode provincial de Charenton, mais le vent a tourné : son projet échoue. Idem au synode national d’Alençon de la même année.

Le duc de Bouillon finit par s’attirer la disgrâce de Louis XIII et doit lui céder sa principauté en 1642. Du Moulin peut néanmoins rester à Sedan. Entre 1642 et 1647, il souffre d’une maladie qui menace sa vie à plusieurs reprises. Quand il en guérit, il publie encore quelques ouvrages, et notamment les cinq dernières Décades.

En 1654, il tombe du cheval, et sa santé se dégrade à partir de ce moment.

Il meurt le 10 mars 1658, à l’âge de 90 ans.

Source principale : Gédéon Gory, Pierre du Moulin. Essai sur sa vie, sa controverse et sa polémique, Thèse présenté à la faculté de théologie protestante à Paris pour obtenir le grade de bachelier en théologie, Fischbacher, Paris, 1888, 80 p.

Aussi publié sur mon site (ici).

lundi 7 janvier 2013

Adolphe Monod - les ancêtres maternels


Frédéric de Coninck

Dans son ouvrage « La famille Monod » (1890), Gustave Monod consacre tout un chapitre à ses ancêtres maternels, et notamment à son grand-père maternel, Frédéric de Coninck (1740-1811). Vous pouvez télécharger ce texte sous forme .pdf en cliquant ici.

On comprend la fascination de Gustave Monod pour cet homme qui a acquis, de par son génie des affaires, une fortune colossale et qui a tout perdu dans la lutte d’influence qui opposait les grandes puissances de l’Europe.

Un petit regret : Gustave Monod nous présente son grand-père comme un saint homme. Il nous raconte ses talents sportifs et commerciaux, sa persévérance face à l’adversité, et sa générosité, mais il ne nous fait pas part des côtés sombres du personnage. N’y en avait-il pas ? Cela est peu vraisemblable. Etait-il impitoyable en affaires ? Où étaient ses faiblesses ? Probablement, on ne le saura jamais.

Par ailleurs, Gustave Monod ne s’attarde guère sur l’ascendance de son arrière-grand-mère, Suzanne Esther de Rapin Thoyras (1710-1785), la mère de Frédéric de Coninck. J’ai trouvé, dans ma copie de « Souvenir d’une belle journée », édité par Sarah Monod en 1908, un document de 1923 (« Cent Ans, Tome II – N° 30 ») où l’on signale une découverte de Philippe Mieg : la grand-mère de Louise de Coninck est une descendante de Saint Louis.

Voici le graphe correspondant :


Aussi publié sur mon site web consacré à Adolphe Monod (ici).

Adolphe Monod’s maternal ancestors


Frédéric de Coninck

In his monograph “La famille Monod” (“The Monod family”, 1890), Gustave Monod dedicates a chapter to his maternal ancestors, and in particular to his maternal grandfather, Frédéric de Coninck. The document (in French) can be downloaded here ; for the time being I have no translation to offer.

One can easily understand Gustave Monod’s fascination for this man whose commercial genius made him acquire an enormous fortune and who lost all of it in the struggle for influence that opposed the great powers of Europe.

It is a pity that Gustave Monod presents his grandfather as a holy man. He shows him as a very gifted man, both for sports and for business, he praises his perseverance in the face of adversity and his generosity, but he does not tell us anything about the dark side of this person. It seems hard to believe that there weren’t any. Was he a ruthless businessman? What were his weaknesses? We will never know.

By the way, Gustave Monod does not tell us very much about the ancestors of his great-grandmother, Suzanne Esther de Rapin Thoyras (1710-1785), Frédéric de Coninck’s mother. In my personal copy of the booklet “Souvenir d’une belle journée” (“Memories of a beautiful day”) edited by Sarah Monod in 1908, I have found a document of 1923 (“Cent Ans, tome 2, n°30”) which mentions a discovery by Philippe Mieg : according to him, Louise de Coninck’s grandmother was a descendent of Louis IX of France (also known as “Saint Louis”). 

Here is the corresponding graph (“Ancestors of Louise de Coninck, mother of the twelve Monod”):


Also published on my Monod website (here).

Adolphe Monod - seine Vorfahren mütterlicherseits


Frédéric de Coninck

In seinem Buch „La famille Monod“ („Die Familie Mond“, 1890) widmet Gustave Monod seinen Vorfahren mütterlicherseits, und insbesonders seinem Großvater mütterlicherseits, Frédéric de Coninck (1740-1811) ein ganzes Kapitel. Sie können es hier abrufen. Der Text ist in französischer Sprache; ich kann momentan leider keine Übersetzung anbieten. 

Die Faszination von Gustave Monod für diesen Mann, der es durch seine außerordentliche Begabung zu einem riesigen Vermögen gebracht hat, dann aber im Ringen der europäischen Großmächte alles wieder verloren hat, ist leicht zu verstehen.

Schade ist nur, daß Gustave Monod seinen Großvater fast als einen Heiligen beschreibt. Er erzählt uns seine sportlichen und wirtschaftlichen Begabungen, seine Ausdauer in schwierigen Zeiten und seine Großzügigkeit, aber er sagt nichts über die Schattenseiten dieser Persönlichkeit. Es scheint mir wenig wahrscheinlich, daß es da nichts zu sagen gab. War er erbarmungslos in geschäftlichen Dingen ? Wo waren seine Schwächen ? Wir werden es wohl nie wissen.

Im übrigen sagt Gustave Monod nicht allzuviel über die Vorfahren seiner Urgroßmutter, Suzanne Esther de Rapin Thoyras (1710-1785), Mutter von Frédéric de Coninck. In meinem Exemplar des Büchleins „Souvenir d’une belle journée“ („Erinnerungen an einen schönen Tag“), das Sarah Monod 1908 herausgegeben hat, habe ich ein Dokument aus dem Jahr 1923 („Cent Ans, Tome II – N° 30“) gefunden, in dem von einer Entdeckung von Philippe Mieg berichtet wird: die Großmutter von Louise de Coninck stammt von Ludwig IX. von Frankreich (auch als „Ludwig, der Heilige“ bekannt) ab. 

Anbei das entsprechende Schema („Vorfahren von Louise de Coninck, Mutter der zwölf Monods“): 


Auch veröffentlicht auf meiner Monod-Website (hier).