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lundi 22 octobre 2018

Ce que la révélation spéciale nous apprend sur Dieu



La seconde partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite de la révélation spéciale. Dans la section 4, il établit que la révélation confirme et explique avec plus d’étendue ce que la religion naturelle nous enseigne sur Dieu :

Demande du catéchiste : Prouvez ce que vous avez avancé, que la révélation confirme, et qu’elle explique avec plus d’étendue les vérités que la religion naturelle nous apprend, et commencez par le dogme d’un Dieu créateur. 

Réponse du catéchumène : Voici comment la religion révélée s’explique sur ce dogme. Le livre de la Genèse commence de cette manière : Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, et les livres des auteurs sacrés sont remplis de cette même vérité [1]. 

D. Prouvez que la religion révélée confirme ce que la religion naturelle nous apprend de l’éternité de Dieu. 

R. L’éternité est attribuée à Dieu en divers endroits de l’Ecriture sainte : Abraham l’appelle le Dieu fort d’éternité [2] ; Moïse dit qu’il subsistait avant que les montagnes fussent nées, avant qu’il eût formé la terre, même d’éternité en éternité [3] ; l’auteur du psaume 102 lui adresse ces paroles [4] : Tes ans durent d’âge en âge ; tu as jadis fondé la terre, et les cieux sont les ouvrages de tes mains ; ils périront, mais tu seras permanent ; ils s’envieilliront tous comme un habit, mais toi, tu es toujours le même, et tes années ne finiront point. 

D. Prouvez que la révélation confirme ce que la religion naturelle nous apprend de la science de Dieu.

lundi 3 septembre 2018

Introduction à la révélation, par Jacques Saurin



La seconde partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite de la religion révélée. Dans la section II, Saurin présente son idée générale de celle-ci : 

Demande du catéchiste : Vous avez prouvé que nous avions besoin d’une révélation ; comment prouveriez-vous qu’il y en a une, et que Dieu, qui pouvait laisser les hommes dans cet état d’ignorance où ils s’étaient mis par leur propre faute, a voulu les en retirer ? 

Réponse du catéchumène : C’est que nous avons des livres dont nous savons que Dieu est l’auteur, et dans lesquels nous trouvons tout ce qui manquait à la religion naturelle. 

D. Quels sont ces livres ? 

lundi 18 juin 2018

Jacques Saurin sur la nécessité de la religion révélée



Nous abordons maintenant la seconde partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730), qui traite de la révélation spéciale. Dans la section première, il est question de la nécessité de cette révélation. Vous noterez que Saurin est déjà un enfant des Lumières et que sa vision de l’homme naturel et des capacités de la raison est bien plus optimiste que celle des Réformateurs.
 
Demande du catéchiste : N’avons-nous point d’autres secours pour connaître Dieu et le culte qu’il demande de nous, que la religion naturelle ?

Réponse du catéchumène : Nous avons le secours de la religion révélée.

D.     Qu’entendez-vous par la religion révélée ? 

R.      Celle qu’il a plu à Dieu de nous enseigner lui-même.

D.     Pourquoi a-t-il ajouté la révélation [1] à la religion naturelle ? 

lundi 30 avril 2018

Objections contre le dogme de la providence



La première partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite des vérités de la religion naturelle. Dans la section XIV, il est question de quelques objections contre le dogme de la providence. On y touche à quelques sujets théologiques d’envergure. Vous noterez à quel point Saurin est déjà un enfant des Lumières. 

Demande du catéchiste : Est-ce une chose digne de Dieu qui forme de si grands desseins, et qui les exécute, d’entrer dans tous les détails touchant le monde en général, et touchant la conduite et la destinée des hommes en particulier ? 

Réponse du catéchumène : Si l’intelligence de Dieu était bornée comme celles des hommes, ces détails seraient indignes de lui, mais l’intelligence divine est infinie ; l’attention qu’elle donne aux petites choses ne l’empêche pas de fournir aux grandes. 

lundi 18 décembre 2017

Conséquences de la providence, selon Jacques Saurin




La première partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite des vérités de la religion naturelle. Dans la section XIII, on évoque quelques conséquences particulières à l’égard de l’homme qui découlent du dogme général de la providence :

Demande du catéchiste : Quelles conséquences à l’égard de l’homme tirez-vous du dogme général de la providence ?

 

Réponse du catéchumène : La première conséquence, c’est que Dieu, en créant l’homme, lui ordonne d’acquérir les plus belles connaissances auxquelles il puisse atteindre, et de s’attacher à la vertu avec tous le soin dont il est capable.

 

lundi 23 octobre 2017

Sermons sur le Catéchisme des Eglises réformées



Quand on s’intéresse aux prédications des pasteurs de Charenton, on découvre un certain nombre de sermons sur les 55 sections du Catéchisme de Genève (1545), qui remonte à Jean Calvin. Bien que ce Catéchisme ait été rapidement supplanté par celui de Heidelberg (1563), les pasteurs réformés de Paris du XVIIe siècle prêchaient de temps en temps sur ces leçons du Catéchisme genevois. Il nous a semblé intéressant de réunir ces sermons et de les présenter ensemble avec les passages du Catéchisme qu’ils reprennent. 

Pour l’instant, nous avons intégré 90 sermons de Michel Le Faucheur (1585-1657), Jean Mestrezat (1592-1657), Jean Daillé (1594-1670) et Alexandre Morus (1616-1670). 

Vous pouvez consulter cette collection de sermons ici.

lundi 16 octobre 2017

Saurin sur la providence





La première partie du Catéchisme de Jacques Saurin (1677-1730) traite des vérités de la religion naturelle. Dans la section XII, le théologien se penche sur la providence de Dieu en général :

Demande du catéchiste : Vous avez tiré de chaque idée que vous avez donnée de Dieu quelque motif à la vertu, mais croyez-vous que Dieu prenne garde si les hommes s’attachent à la vertu, ou s’ils s’abandonnent au vice ?
 
Réponse du catéchumène : Non seulement je crois que Dieu prend garde si les hommes s’attachent à la vertu, ou s’ils s’abandonnent au vice, mais je suis convaincu qu’il les a formés pour être vertueux, et que c’est selon qu’ils répondront à cette destination ou qu’ils négligeront d’y répondre qu’il les rendra heureux ou misérables.
 
D.     Sur quoi fondez-vous cette pensée ?

lundi 21 août 2017

La superstition selon Saurin




Demande du catéchiste : Combien y a-t-il de sortes de superstitions ? 

Réponse du catéchumène : Il y en a deux principales : l’une est celle de la religion, l’autre est celle des mœurs.

D.     Quels sont les objets de la superstition dans la religion ?

R.      Quelquefois la superstition a les créatures pour objet, et quelquefois la divinité.

D.     En quoi consiste la superstition qui a les créatures pour objet ? 

lundi 26 juin 2017

Saurin sur l’idolâtrie




Ayant opposé la religion naturelle à l’idolâtrie et à la superstition dans la section IX de la première partie de son Abrégé de théologie, Jacques Saurin (1677-1730) aborde dans la section X plus particulièrement la nature de l’idolâtrie :  

Demande du catéchiste : Combien y a-t-il de sortes d’idolâtrie ?

Réponse du catéchumène : Il y en a deux principales : l’une est l’idolâtrie dans la religion, et l’autre l’idolâtrie dans les mœurs [1].

D.     Qu’entendez-vous par l’idolâtrie dans la religion ?

lundi 8 mai 2017

Saurin sur l’idolâtrie et la superstition



La première partie de l’Abrégé de théologie de Jacques Saurin (1677-1730) est consacré aux vérités que la religion naturelle nous découvre. Sa section IX oppose la religion naturelle à l’idolâtrie et à la superstition : 

Demande du catéchiste : Quel nom avez-vous donné à ce corps de vérités que vous venez d’expliquer ?

Réponse du catéchumène : J’ai appelé ce corps de vérités la religion naturelle, parce que l’homme raisonnable, qui fera un bon usage de l’esprit que Dieu lui a donné, ne pourra pas s’empêcher de conclure de tous les objets que le Créateur a mis devant ses yeux, qu’il y a une divinité, telle que je l’ai représentée, et qu’elle veut que les hommes lui rendent les hommages dont nous avons montré la justice et la nécessité.

lundi 13 mars 2017

Bonté divine !



La première partie du Catéchisme de Saurin (1677-1730) est consacrée à la religion naturelle, et plus particulièrement aux attributs divins. Les sections VII et VIII se penchent sur la bonté de Dieu et les conclusions qui en découlent:

Demande du catéchiste : Quelle est la sixième idée que vous avez de Dieu ?

Réponse du catéchumène : C’est la bonté. 
 
D.     Qu’entendez-vous par la bonté de Dieu ?

R.      Ce penchant qui le porte à faire du bien aux êtres intelligents.
 
D.     Comment prouvez-vous que Dieu est bon ?

lundi 23 janvier 2017

La sainteté de Dieu selon Saurin



Dans la sixième section de la première partie de son Abrégé de la théologie, Jacques Saurin (1677-1730) se penche sur une autre vérité que la religion naturelle nous révèle : Dieu est un Etre très saint.

A notre avis, le traitement est quelque peu insatisfaisant, car Saurin ne distingue pas entre la sainteté qui est propre à Dieu (son altérité radicale) et la sainteté des hommes, qui lui répond. Aussi, le lien entre manque de sainteté et faiblesse mériterait d’être qualifié : Adam a manqué de sainteté, alors qu’il n’était pas à proprement parler affecté de faiblesse. Le mal, au fond, n’est pas rationnel. Mais bon, c’est intéressant de voir une approche qui se veut la plus rationnelle possible, aux prises avec un sujet aussi difficile que la sainteté de Dieu .

Demande du catéchiste : Quelle est la cinquième idée que vous vous formez de la divinité ?  

Réponse du catéchumène : C’est la sainteté.

D.     Qu’est-ce que la sainteté ? 

R.      C’est une disposition d’esprit que je sens mieux que je ne suis capable de l’exprimer, mais le sentiment que j’en ai me la fait connaître d’une manière aussi exacte que le discours le plus clair et le plus étudié. 

D.     Développez votre pensée.

lundi 5 décembre 2016

Sagesse et science de Dieu



Dans la cinquième section de la première partie de son Abrégé de la théologie, Jacques Saurin (1677-1730) se penche sur une autre vérité que la religion naturelle nous révèle : Dieu est un Etre souverainement sage et qui fait toutes choses. 

 

Demande du catéchiste : Quelle est la quatrième idée que vous vous formez de la divinité ?

 

Réponse du catéchumène : C’est la science ou la sagesse ; ces deux termes ne signifient qu’une même chose envisagée sous deux différents point de vue [1].


D.     Expliquez-les.


R.      Par la science, j’entends cet attribut de Dieu qui lui découvre tout ce qui est et tout ce qui peut être, et quand je dis que Dieu est sage, j’entends que comme il connaît les moyens les plus propres pour parvenir au but qu’il se propose, il les suit ponctuellement.


D.     Comment prouvez-vous que l’Etre éternel a cette science et cette sagesse que vous lui attribuez ?

lundi 10 octobre 2016

Souveraine crainte et souveraine confiance



Dans la quatrième section de la première partie de son Abrégé de la théologie, Jacques Saurin (1677-1730) se penche sur une autre vérité que la religion naturelle nous révèle : la toute-puissance de Dieu.

Demande du catéchiste : Quelle est la troisième idée que vous vous formez de la divinité ? 

Réponse du catéchumène : C’est la puissance.

D.     Qu’entendez-vous par la puissance de Dieu ?

R.     J’entends cet attribut qui fait que dès que Dieu veut qu’une chose soit, elle est infailliblement.

dimanche 4 septembre 2016

Le Catéchisme de Saurin : L’Etre et le Néant



Dans la troisième section de la première partie de son Catéchisme (vérités que la religion naturelle nous révèle), Saurin nous emmène dans des eaux profondes - on s’interroge sur l’éternité de Dieu:

 


Demande du catéchiste : Quelle est la seconde idée que vous vous formez de Dieu ?


Réponse du catéchumène : C’est l’éternité.

D.     Qu’est-ce qu’être éternel ?

R.      C’est avoir toujours été, et devoir toujours être ; c’est n’avoir ni commencement ni fin.

dimanche 8 mai 2016

Le Catéchisme de Saurin (I,2) - le Dieu créateur



Dans la deuxième section de la première partie du Catéchisme de Saurin, on aborde le Dieu créateur :

Demande du catéchiste : Sur quoi vous fondez-vous quand vous dites qu’il y a un Dieu créateur [1] ? 

mardi 5 janvier 2016

Le catéchisme de Saurin - De la religion naturelle




Nous pénétrons maintenant dans le Catéchisme de Saurin. Dans la section générale qui sert d’introduction à la première partie, on aborde la question de la religion naturelle et de son utilité dans le cadre d’une foi révélée:

mercredi 11 novembre 2015

Le catéchisme de Saurin - Introduction



Cette introduction au catéchisme est particulièrement intéressante, car elle montre combien l’esprit des Lumières, avec son insistance sur la raison, a imprégné les huguenots exilés aux Pays-Bas au tout début du XVIIIème siècle. 

Selon Saurin, le croyant doit fonder ses idées sur Dieu et sur le culte qui doit lui être rendu sur ce qui lui paraît le plus raisonnable, et non sur l’autorité de ses maîtres. Sinon, la porte est ouverte à toute sorte d’abus. Ceci n’exclut pas une certaine déférence pour les avis des maîtres, qui s’exprime dans une écoute attentive de leurs raisons et la reconnaissance de leur sollicitude. Le croyant se limitera dans l’examen de l’enseignement reçu à ce qui est à sa portée ; pour le reste, il suspend son jugement, en attendant d’avoir plus de lumières. Le dogme de la Trinité, par exemple, est établi par la preuve de l’existence de Dieu, de sa véracité, de l’origine divine de l’Ecriture et enfin de son enseignement à cet égard. Si certaines doctrines scripturaires dépassent le croyant, il ne les adopte pas encore, par respect pour Dieu, en espérant croître dans sa compréhension.

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lundi 12 octobre 2015

Jacques Saurin - La préface de son grand catéchisme




Le grand catéchisme de Saurin (qui doit être distingué de sa version abrégée pour la jeunesse de 1725) doit sa naissance à une société de charité agissant en faveur de la diaconie. Saurin mentionne les difficultés posées par les soins pour les pauvres et la relative faiblesse des moyens à la disposition de ce ministère, deux raisons qui ont rendu nécessaire l’établissement de cette société. Celle-ci se propose aussi d’améliorer l’enseignement de la religion, notamment pour les enfants, afin d’agir de manière favorable sur leur vie.