dimanche 25 décembre 2016

Un sermon de Noël de 1915




Je vous invite à lire, ou à écouter, si vous préférez, un sermon de Noël que le pasteur Charles-Edouard Babut (1835-1916) a donné le 25 décembre 1915, au milieu de la première guerre mondiale, trois mois avant de perdre son fils sur le champ de bataille.

Télécharger le sermon

Ecouter un enregistrement (31 min.) 

Joyeux Noël !

lundi 19 décembre 2016

Les abeilles de Napoléon Roussel



Le sujet du jour n’a pas de lien direct avec la grande prédication française, mais il concerne Napoléon Roussel (1805-1878), l’auteur du traité « Comment il ne faut pas prêcher » que j’ai présenté dans ces colonnes. Tout récemment, j’ai pu me procurer son petit livre « Les abeilles », quasiment introuvable de nos jours. Ce livre est écrit comme un échange de lettres dans lequel l’auteur raconte l’organisation et le fonctionnement d’un peuple d’abeilles, dont l’intelligence pratique témoigne de la sagesse du Créateur. 

Vous pouvez le télécharger en cliquant ici

 Un grand nombre d’œuvres de Napoléon Roussel est disponible ici.

lundi 12 décembre 2016

Travaux académiques sur Réguis


L’Eglise de Bonny-sur-Loire, où François-Léon Réguis a été curé.

L’histoire de la transmission des sermons de Réguis (1725-1789) n’est pas banale. Bien que sa première dominicale fut un succès de librairie incontestable (la quantité de copies et même de traductions qui sont disponibles chez les bouquinistes en témoigne), il ne semble avoir durablement marqué le public catholique. Si l’on considère la difficulté de trouver une copie de la deuxième dominicale, celle-ci semble déjà avoir rencontré un succès bien moindre.

Ce sont curieusement les protestants qui se sont intéressés à la prédication de Réguis. On l’étudiait dans des cours d’homilétique (Ami Bost en parle dans ses Souvenirs) et nous avons rassemblé pas moins de quatre thèses de théologie à son sujet. Elles ont été publiées en 1834 et 1847 (Strasbourg), en 1874 (Genève) et en 1891 (Montauban). En 1920 encore, le pasteur Louis Trial (1850-1934) a présenté un travail sur Réguis à l’Académie de Nîmes. Depuis, l’intérêt protestant semble s’être quelque peu estompé.

Mais en 1927, le philosophe Bernard Groethuysen (1880-1946) a publié le premier volume sur les Origines de l’esprit bourgeois en France. Ce volume est consacré aux liens entre l’Eglise et la bourgeoisie et cite abondamment Réguis. Depuis, les historiens et les sociologues s’intéressent à ce curé du XVIIIe. En témoigne la maîtrise de Stéphane Taillat « La prédication de François-Léon Réguis » soutenue en 1996, sous la direction du professeur Dominique Dinet. Malheureusement, je n’ai pas encore pu me procurer une copie de ce travail conséquent (177 pages), car ni la Sorbonne, ni l’auteur ne semblent en avoir gardé un exemplaire. Sic transit scientia mundi

Vous pouvez télécharger les différents documents en ma possession sur mon site consacré à la prédication française (ici).

lundi 5 décembre 2016

Sagesse et science de Dieu



Dans la cinquième section de la première partie de son Abrégé de la théologie, Jacques Saurin (1677-1730) se penche sur une autre vérité que la religion naturelle nous révèle : Dieu est un Etre souverainement sage et qui fait toutes choses. 

 

Demande du catéchiste : Quelle est la quatrième idée que vous vous formez de la divinité ?

 

Réponse du catéchumène : C’est la science ou la sagesse ; ces deux termes ne signifient qu’une même chose envisagée sous deux différents point de vue [1].


D.     Expliquez-les.


R.      Par la science, j’entends cet attribut de Dieu qui lui découvre tout ce qui est et tout ce qui peut être, et quand je dis que Dieu est sage, j’entends que comme il connaît les moyens les plus propres pour parvenir au but qu’il se propose, il les suit ponctuellement.


D.     Comment prouvez-vous que l’Etre éternel a cette science et cette sagesse que vous lui attribuez ?

lundi 28 novembre 2016

Les prônes de Réguis



Dans son discours lors de linauguration d’une plaque commémorative en l’honneur de Léon-François Réguis (1725-1789) à Notre-Dame-du-Hamel, le 29 avril 1894 [1] l’abbé Dubois dit :
« L’œuvre principale de l’abbé Réguis a pour titre : La Voix dit Pasteur ou Discours familiers d’un curé à ses paroissiens pour tous les dimanches de l’année ; elle forme deux séries de Dominicales, comprenant ensemble 96 sermons ... »
Je pense qu'il y a erreur sur le nombre, car chacune des deux Dominicales comprend 53 petits sermons ou prônes. Je viens d’ajouter ces 106 prônes de Réguis à mon site consacré à la prédication française (ici). 

NB : Une petite biographie de Réguis est en préparation.



[1] in : Recueil des travaux de la Société Libre d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l’Eure, Ve série, tome 2 (année 1894), Evreux, 1895



lundi 21 novembre 2016

Portraits d’Alexander Morus

Dans le premier volume de son ouvrage consacré à la Révocation de l’Edit de Nantes à Paris, Orentin Douen décrit le ministre Morus comme suit :
« Ce petit homme d’aspect négligé, avait les pommettes saillantes, le menton très petit, le nez grand, fort ; sa figure maigre, creusée et terminée en pointe, s’élargissait vers les tempes ; le front un peu fuyant se dérobait en partie sous les boucles rabattues de la chevelure ; la bouche était grande ; les lèvres un peu moqueuses et en saillie s’entrouvraient comme pour parler ; d’énormes yeux noirs pleins de feu complétaient cette physionomie peu gracieuse, mais singulièrement originale et plutôt bohémienne qu’écossaise. » [1]
Cette description se fonde probablement sur un des portraits d’Alexander Morus que nous possédons. Dans son ouvrage A Biographical History of England (1824), le révérend Granger recense pas moins de six gravures d’artistes différents :
  • Crispin de Pas [voir portrait 1]
  • V. Schuppen
  • J. Correns
  • Van Somer [voir portrait 7]
  • W. Vaillant, L Visscher [voir portrait 2]
  • Anonyme, avec inscription « Memento Mori » [2]
Nous nous sommes donc mis à la recherche de ces portraits. Voici notre récolte :

Le portrait 1 a été publié vers 1650 par H[endrick] Focken [3], d’après un portrait de
C[rispijn] de Pas[se] le jeune (1594-environ 1790).


lundi 14 novembre 2016

Laurent Drelincourt - Sur la lune



Dans le dix-huitième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) contemple la lune:


Sœur de l’astre du jour, vigilante courrière,
Tu règnes sur les eaux, et d’un cours diligent
Sous un lambris d’azur, dans un trône d’argent,
Tous les mois, tu fournis ton illustre carrière.

Tu passes, tour à tour, l’un et l’autre hémisphère,
Et lorsqu’on voit ton frère en l’onde se plongeant,
Par différents aspects, ton visage changeant,
En dépit de la nuit, ramène la lumière.

Mais, ô belle planète ! où ton visage luit,
Règnent pourtant toujours les ombres de la nuit,
Et ta faible clarté n’en peut rompre les voiles.

Quand pourrai-je monter jusqu’au brillant séjour,
Où, sans ombre, sans nuit, sans lune, et sans étoiles,
Du Soleil éternel je verrai le grand jour ?


Aussi publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également un facsimilé de l’édition de 1680.

lundi 7 novembre 2016

Napoléon Roussel – Prêcher comme Jésus


Reconstitution du visage d’un Galiléen du temps de Jésus par l’anthropologue Richard Neave


Le dernier – et sans doute le plus beau – chapitre de l’ouvrage Comment il ne faut pas prêcher de Napoléon Roussel (1805-1878) est consacré au plus grand des prédicateurs : Jésus-Christ. Les autres chapitres, qui caricaturent divers prédicateurs du temps de Roussel, peuvent avoir pris des rides ; celui-ci n’a rien perdu de sa pertinence.


Roussel constate d’abord que Jésus ne pratique pas l’art oratoire : « Jésus ne fait pas de discours, il parle … point de division, point d’arrangement prémédité, ni exorde, ni péroraison. » Celui qui veut imiter Jésus-Christ en chaire doit parler au lieu de prêcher.

lundi 31 octobre 2016

Les sermons français d’Alexander Morus



La semaine passée, je vous ai parlé de la vie d’Alexander Morus (1616-1670), un prédicateur pas comme les autres. Je viens de mettre ses sermons (de langue française ; il en existe aussi en latin) sur mon petit site (ici). J’en ai trouvé 97 tout de même. Pas mal pour un prédicateur qui n’a pas publié ses sermons de son vivant et qui n’a pas encouragé leur publication posthume.

lundi 24 octobre 2016

Alexander Morus – une petite biographie




Aujourd’hui, je vous propose de faire la connaissance d’un prédicateur réformé français qui a défrayé la chronique plus d’une fois au XVIIe siècle. Sa vie a été assez tragique, et ce malgré un talent sans doute extraordinaire. 

Alexander Morus (ou : More) naît le 25 septembre 1616 à Castres (Languedoc). Son père, d’origine écossaise, y est le principal du collège réformé et aussi pasteur de l’Eglise locale [1].

A l’âge de vingt ans, en 1636, Morus se rend à Genève pour y étudier la théologie. Ses succès sont fulgurants. Il remporte le concours pour devenir professeur de grec dès 1639, en battant Etienne Le Clerc (1599-1676) ; en 1642, il succède à Frédéric Spanheim (1600-1649) comme professeur de théologie [2]. La même année, l’Eglise francophone de Londres lui adresse un appel. En 1645, il est élu recteur de l’académie de Genève.

Dès cette époque et jusqu’à la fin de sa vie, Morus divise les esprits : sa grande éloquence impressionne, mais son attitude hautaine et son comportement à l’égard de la gente féminine font jaser. Sur le plan théologique, Morus penche vers la doctrine de la prédestination telle qu’elle est enseignée par Moïse Amyraut à Saumur, ce qui lui vaut l’inimitié de Spanheim, ardent défenseur des les vues calvinistes classiques.

lundi 17 octobre 2016

Un traité de Napoléon Roussel

Napoléon Roussel (1805-1878) fait partie des pasteurs réformés touchés par le Réveil. Il a cherché à évangéliser la France profonde, notamment par le moyen de traités. En voici un exemple, où Roussel se moque de dérives du catholicisme :


La religion d’argent 



Un riche Écossais, ennuyé du triste et froid climat de sa patrie, était venu s’établir dans un village sur les bords riants de la Loire. Il vivait là paisiblement au sein d’une nombreuse famille, et mettait son plaisir à répandre sur les habitants autant de bienfaits que le lui permettait sa grande fortune. Aussi, les paysans répétaient-ils sans cesse que cet hérétique, comme le nommait leur curé, faisait lui seul plus d’aumônes que n’en versaient tous les troncs de l’église sur les pauvres de la paroisse. Le curé craignit que cette conduite généreuse, en gagnant les cœurs à ce protestant, ne diminuât d’autant leur amour pour la sainte Église catholique. Il entreprit donc de prouver en chaire que tous les hérétiques, tant calvinistes que luthériens, étaient condamnés, pour une éternité, aux flammes de l’enfer. Mais il comprit bientôt que tous ces arguments ne persuaderaient jamais aussi bien ses paroissiens que les libéralités de milord ; aussi résolut-il de changer de batterie et de couper le mal par la racine. Voici le moyen qu’il imagina : il forma le projet de convertir l’Écossais à la foi de la sainte mère l’Église. Dans ce but, il lia connaissance avec lui, ne tarda pas à l’entretenir du danger que courait son âme et à le presser vivement d’entrer dans l’Église, hors de laquelle il n’y a point de salut. Milord, soit pour un motif, soit pour un autre, esquiva longtemps la question. Mais enfin, un jour que tous deux se promenaient dans son jardin bordant le rivage, notre curé reprit sa conversation ordinaire, et fut très étonné d’entendre milord, cette fois, lui dire avec un sourire amical : « Eh bien ! mon cher curé, voyons, parlez-moi un peu de votre religion, afin que je puisse, avant tout bien la connaître. Tenez, asseyons-nous là, ajouta-t-il, en lui montrant un banc de gazon sur le bord de la Loire, et causons ensemble. Il est encore de bonne heure, le soleil se lève, tout est paisible, nous n’avons pas à craindre d’être interrompus. Dites-moi donc d’abord, dans votre religion catholique apostolique et romaine, que faut-il faire pour être sauvé ?  ...

lundi 10 octobre 2016

Souveraine crainte et souveraine confiance



Dans la quatrième section de la première partie de son Abrégé de la théologie, Jacques Saurin (1677-1730) se penche sur une autre vérité que la religion naturelle nous révèle : la toute-puissance de Dieu.

Demande du catéchiste : Quelle est la troisième idée que vous vous formez de la divinité ? 

Réponse du catéchumène : C’est la puissance.

D.     Qu’entendez-vous par la puissance de Dieu ?

R.     J’entends cet attribut qui fait que dès que Dieu veut qu’une chose soit, elle est infailliblement.

lundi 3 octobre 2016

Charles Drelincourt - Dieu a ordonné le temps et la manière de ma mort



Charles Drelincourt nous a déjà révélé deux remèdes contre la frayeur de la mort, à savoir : y penser souvent, pour nous familiariser avec l’idée de notre mort, et s’y attendre à toute heure. Le chapitre neuvième des Consolations nous présente un troisième remède : il s’agit de la pensée que le moment et la manière de notre mort sont fixés par Dieu.

lundi 26 septembre 2016

Laurent Drelincourt - Sur le soleil




Flambeau de l’univers, charmant père du jour,  
Globe d’or et de feu, centre de la lumière,
Admirable portrait de la cause première :
Tu fais de la nature, et la joie et l’amour. 

Comme un superbe roi, qui brille dans sa cour,
Couronné de rayons en ta haute carrière,
Des portes d’Orient tu franchis la barrière,
Pour visiter le Gange, et le Pô, tour-à-tour. 

Ainsi, marchant toujours dans ta pompe royale,
Et courant de l’aurore à l’Inde occidentale,
Tu répands en tous lieux ton éclat sans pareil.

Mais si je te compare au Dieu de la nature,
Dont tu es, après tout, que la faible peinture,
Ton éclat n’est qu’une ombre, et tu n’es plus soleil.


Egalement publié sur mon site consacré aux prédicateurs de langue française (ici). 
Vous y trouverez également le facsimilé de 1680.

lundi 19 septembre 2016

Adolphe Monod et les Diaconesses de Reuilly



La communauté des diaconesses de Reuilly a été fondée en 1841 par Antoine Vermeil (1799-1864) et Caroline Malvesin (1806-1889). Vermeil est pasteur à Paris depuis 1840 ; avant, il a exercé un ministère pastoral à Bordeaux. C’est dans ce cadre qu’il a fait la connaissance de Mlle. Malvesin, qui était alors institutrice. Adolphe Monod est monté à Paris peu de temps après, en 1847. On peut donc se demander s’il existait des liens entre Monod et l’œuvre naissante des Diaconesses.

Adolphe Monod and the Deaconesses of Reuilly



The community of the Deaconesses of Reuilly was founded in 1841 by Antoine Vermeil (1799-1864) and Caroline Malvesin (1806-1889). Vermeil was a minister, first in Bordeaux and, from 1840 on, in Paris. Malvesin was a schoolteacher in Bordeaux and a parishioner of Vermeil’s church. Adolphe Monod moved to Paris shortly afterwards, in 1847. Have there been any connections between Monod and the young community?

Adolphe Monod und die Diakonissen von Reuilly




Die Gemeinschaft der Diakonissen von Reuilly wurde im Jahr 1841 von Antoine Vermeil (1799-1864) und Caroline Malvesin (1806-1889) gegründet. Vermeil war Pfarrer in Bordeaux und anschließend in Paris (ab 1840), Malvesin Volksschullehrerin in Bordeaux und Mitglied der Gemeinde von Vermeil. Adolphe Monod kam wenig später (im Jahr 1847) nach Paris. Es stellt sich daher die Frage, ob er mit der neugegründeten Bewegung verbunden war.

lundi 12 septembre 2016

Sermons de Michel Le Faucheur



Je viens de sérieusement augmenter le nombre de sermons de Michel Le Faucheur (1585-1657) disponibles sur mon site. Vous pourrez vous régaler de pas moins de 174 prédications du pasteur de Charenton (ici). Les index chronologique et scripturaire ont été mis à jour.

dimanche 4 septembre 2016

Le Catéchisme de Saurin : L’Etre et le Néant



Dans la troisième section de la première partie de son Catéchisme (vérités que la religion naturelle nous révèle), Saurin nous emmène dans des eaux profondes - on s’interroge sur l’éternité de Dieu:

 


Demande du catéchiste : Quelle est la seconde idée que vous vous formez de Dieu ?


Réponse du catéchumène : C’est l’éternité.

D.     Qu’est-ce qu’être éternel ?

R.      C’est avoir toujours été, et devoir toujours être ; c’est n’avoir ni commencement ni fin.

lundi 29 août 2016

Etienne Chauvin (1640-1725)



Voici la biographie d’un homme intéressant que j’ai croisé dans mes lectures, un pasteur happé par les Lumières et son amour des sciences ...

Etienne (ou Stephanus) Chauvin naît à Nîmes le 18 avril 1640. Son père, Jacques Chauvin, est un marchand aisé.

Etienne fait des études de théologie à Nîmes. En 1661, nous le trouvons à Paris, probablement pour compléter sa formation [1]. Ayant défendu sa thèse en 1662, il est admis comme pasteur. Il est consacré par le synode provincial de Montpellier le 3 mai 1663.

lundi 22 août 2016

Laurent Drelincourt – Sur les cieux



Dans son seizième sonnet, Laurent Drelincourt (1625-1680) lève ses yeux vers les cieux : 

Hauts et vastes lambris, d’éternelle structure, 
Incorruptibles cieux, divins compartiments, 
Voûtes d’argent et d’or, superbes bâtiments, 
Dont, sans art, Dieu forma la noble architecture ; 

Globes, de si parfaite et si riche figure, 
Si constants, si légers, en tous vos mouvements, 
Qui dans votre ample sein logez les éléments, 
Et qui servez de comble à toute la nature ; 

De votre auguste front quand je vois la rondeur, 
Les grâces, les trésors, la pompe et la splendeur, 
Les diamants, l’azur, el cristal et la flamme ; 

Percé de vos rayons, ébloui de vos feux, 
Je ne puis retenir ce transport de mon âme : 
O que le Maître est grand, qui vous fit si pompeux ! 


Aussi publié sur mon site (ici) ; vous y trouverez également le facsimilé de 1680.

lundi 15 août 2016

Sermons de Claude Brousson



Claude Brousson (1647-1698) est probablement le plus connu des martyrs de la période du désert. Nous sommes en possession de 21 sermons de sa plume, sous forme d’un recueil ayant le joli titre La Manne du désert. Je viens d’ajouter ces sermons à mon site (ici).

NB : Ce recueil est très difficile à trouver de nos jours ; les sermons ont été numérisés et mis en ligne par la Sächsische Landesbibliothek, à qui je voudrais exprimer tous mes remerciements.

lundi 8 août 2016

Charles Drelincourt – Attendre la mort à toute heure





Nous avons vu qu’au septième chapitre de ses Consolations, Charles Drelincourt conseille à ceux qui veulent surmonter la crainte de la mort d’y penser souvent. Le chapitre 8 explique une autre stratégie, à savoir d’attendre la mort à toute heure. Car il ne suffit pas de penser souvent à la mort, si on s’adonne en même temps à la pensée qu’elle est encore lointaine. Il faut donc que nous nous mettions en tête que notre vie est courte, et que le temps qui nous sépare de notre morte s’écoule à grande vitesse. Nous nous acheminons sûrement, mais imperceptiblement vers le trépas. On a donc beau oublier la mort, elle ne nous oublie pas. A bien considérer les choses, nous commençons à mourir dès notre naissance, de sorte qu’on a tort de ne désigner par « mort » que le moment qui sépare corps et âme. Et notre vie est marquée par une grande fragilité : « Il ne faut qu’un petit moucheron, un pépin, un cheveu, un grain de raisin, un grain de cendre ou quelque autre atome pour arrêter le souffle de notre vie. » Chaque instant peut être le dernier de notre vie. Drelincourt le dit sans ambages : 
« Puisque la mort est certaine et inévitable, et qu’il n’y a rien de plus incertain que son heure, il faut vivre comme si nous avions à mourir à tout moment, ayant toujours nos âmes sur le bord de nos lèvres, prêts à les remettre entre les mains de notre Créateur. … Puisque nous ne savons en quel temps ni en quel lieu la mort nous viendra visiter, attendons-la en tout temps et en tout lieu. » 

Le chapitre se clôt sur trois prières : une « sur l’attente continuelle de la mort », une à destination de la jeunesse et une autre à l’attention des seniors.

Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication française (ici). Vous y trouverez également un facsimilé du texte ainsi qu’un enregistrement audio.

lundi 1 août 2016

In memoriam Léon Stapfer (1844-1930)


Léon Stapfer est un petit-fils de Philipp-Albert Stapfer, l’un des éducateurs d’Adolphe Monod, et le neveu par alliance d’une sœur d’Adolphe. Il est aussi l’auteur d’une étude fort intéressante sur le prédicateur, qu’il a entendu prêcher pendant son enfance.

Léon Stapfer naît le 30 avril 1844 à Paris. Il est le fils d’Albert (plus précisément : Frédéric Albert Alexandre) Stapfer (1802-1892), littéraire et traducteur de Goethe, et de son épouse, Clary Louise Vincens. Son grand-père est Philipp-Albert Stapfer (1766-1840), ancien ministre suisse des arts et sciences, puis ambassadeur de la République helvétique à Paris et proche de la famille Monod ; il a été un des éducateurs du jeune Adolphe [1].

lundi 25 juillet 2016

Stapfer et Goguel sur Adolphe Monod



Après des années (!) de recherches, j’ai enfin pu me procurer – grâce à la Bayerische Staatsbibliothek – l’étude du pasteur Léon Stapfer (1844-1930) sur « Adolphe Monod – L’homme et le prédicateur » (1871). J’ai également déniché un chapitre d’un livre du pasteur Georges Goguel (1808-1874) consacré au grand prédicateur. 

 L’ensemble des études sur Adolphe Monod dont j’ai connaissance se trouve ici.

dimanche 17 juillet 2016

Sermon à l’occasion d’un attentat



Le 28 juillet 1835, Giuseppe Fieschi, un conspirateur corse, commet un attentat contre Louis-Philippe, le dernier roi de France. Celui-ci doit passer en revue la garde nationale sur les grands boulevards à l’occasion de l’anniversaire de la révolution de Juillet. Fieschi a conçu une « machine infernale » faite de vingt-cinq canons de fusils juxtaposés :

jeudi 14 juillet 2016

Ouvrages de Numa Recolin



Je viens de numériser deux ouvrages de Numa Recolin (1826-1892), à savoir :
  • sa thèse en théologie consacrée à l’Apologétique de Pascal dans le livre des Pensées (1850), et 
  • son Manuel de religion chrétienne (1870).
Vous les trouverez ici.

vendredi 24 juin 2016

Jacques Basnage – ses sermons



Jaques Basnage (1653-1723) était un auteur populaire et influent de son temps. Ses ouvrages, comme par exemple son Histoire des Juifs depuis Jésus-Christ, ont trouvé une large distribution. Ses sermons, en revanche, sont vraiment difficiles à dénicher, et même Google Books ne semble pas les contenir. Je suis d’autant plus content d’avoir pu me procurer les deux volumes de Sermons sur divers sujets de morale, de théologie et de l’histoire sainte (édition de 1716) ainsi que le volume de Nouveaux sermons avec des prières pour les différents états de la vie, de la pénitence et de la mort (édition de 1720). Je viens de les numériser ; vous pouvez trouver les 35 sermons sur mon site (ici).

J’ai également mis à jour les index chronologique et biblique.

mercredi 15 juin 2016

Laurent Drelincourt – Sur les arbres et les plantes



Dans le quinzième sonnet du premier livre de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) chante la beauté de la flore.

1                                 Ouvrages merveilleux du Dieu de la nature,
2                                 Hauts cèdres, dont le front s’élève jusqu’aux cieux,
3                                 Basse hysope, arbrisseaux, baume, encens précieux,
4                                 Et de l’herbe des prés éternelle verdure ;

5                                 Parterres émaillés, vivante enluminure,
6                                 Qui charmez l’odorat, en ravissant les yeux ;
7                                 Fils de nature et d’art, jardins délicieux,
8                                 Plantes pour la santé, fruits pour la nourriture ;

9                                 Vos beautés, il est vrai, présentent à mes sens,
10                               Par la bonté du ciel, des plaisirs innocents.
11                               Mais à l’instant, je songe au sort du premier homme :

12                               Je vois le triste objet du jardin plein d’appâts,
13                               Où le poison mortel de la fatale pomme
14                               Saisit le cœur d’Adam, et causa son trépas.

Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication française (ici).

mercredi 8 juin 2016

Jacques Colas de la Treille - une petite biographie


Waalse Kerk, Rotterdam

Jacques Colas (ou Collas) de la Treille naît autour de 1665 à Preuilly en Touraine (Indre-et-Loire). Son père est René Colas, sieur de la Treille [1], le pasteur de l’Eglise Réformée de Preuilly, « très distingué par son mérite et par ses talents, que la seule délicatesse du tempérament empêcha de répondre aux désirs de l’Eglise de Charenton, qui souhaita son ministère » [2].

mardi 31 mai 2016

Sermons de Numa Recolin



Je viens de mettre en ligne 31 sermons de Numa Recolin (1826-1892), dont la plupart vient de ses recueils Sermons (1876) et Sermons et méditations (1892), ouvrages assez difficiles à trouver de nos jours.

Vous trouverez ces sermons ici.

lundi 16 mai 2016

Portraits d’Isaac Jaquelot

Nous avons trouvé deux gravures montrant le portrait d’Isaac Jaquelot (1647-1708).

Il y a d’abord la gravure de B[ernard] Picart (1673-1733). Elle est datée de l’année 1715, c’est-à-dire sept ans après la mort du prédicateur. La légende donne les dates de naissance et de mort de Jacquelot et le présente comme « prédicateur du roy de Prusse ».


dimanche 8 mai 2016

Le Catéchisme de Saurin (I,2) - le Dieu créateur



Dans la deuxième section de la première partie du Catéchisme de Saurin, on aborde le Dieu créateur :

Demande du catéchiste : Sur quoi vous fondez-vous quand vous dites qu’il y a un Dieu créateur [1] ? 

lundi 25 avril 2016

Le portail du Temple de l’Oratoire à Paris

Adolphe Monod est monté à Paris après avoir été nommé pasteur au Temple de l’Oratoire. Voici une gravure de Ransonnette – probablement, il s’agit de Charles Ransonnette (1793-1877) – qui montre le portail de ce Temple.


A ceux qui s’intéressent à ce Temple – œuvre de Pierre Caqué († 1767), achevée en 1745 – et sa place dans le protestantisme français, on ne peut que conseiller la lecture de l’ouvrage « L’Oratoire du Louvre et les protestants parisiens » édité par Philippe Braunstein.  


Aussi publié sur mon site consacré à Adolphe Monod (ici) ; vous y trouverez également une image en haute résolution de la gravure.

mercredi 20 avril 2016

Sermons de Jean Brutel de la Rivière



Chaire de l’eglise réformée d’Amsterdam (Westerkerk)
dont Jean Brutel de la Rivière a été un pasteur


Je viens d’enrichir mon site consacré à la prédication française de 13 sermons de Jean(-Baptiste) Brutel de la Rivière (1679-1742) qui a été, entre autres, pasteur à Amsterdam. 

Vous trouverez ces sermons ici

NB : Malheureusement, je n’ai pas (encore ?) trouvé de portrait du pasteur Brutel.

vendredi 15 avril 2016

Numa Recolin – une petite biographie




Jacques Félix Numa Recolin naît au Vigan (Gard) le 9 juin 1826. Ses parents sont Jacques Pierre Recolin, propriétaire agricole, et Marie Nougarède, son épouse.

dimanche 10 avril 2016

Laurent Drelincourt - Sur les animaux



Dans son quatorzième sonnet, Laurent Drelincourt (1625-1680) aborde le monde des animaux :

Des eaux, de la terre, et des airs, 
Richesse et merveille infinie, 
Hôtes qui peuplez l’univers, 
Vieille et féconde colonie : 

Que dans vos logements divers, 
La discorde en étant bannie, 
Pour louer Dieu, vos cœurs ouverts 
Fassent une sainte harmonie. 

Mortel, bénis sa Majesté 
Il produit, par sa bonté 
Tant d’animaux pour ton usage. 

Mais qu’il te souvienne aujourd’hui, 
Que formant pour toi cet ouvrage, 
Ses mains te formèrent pour Lui. 



Aussi publié sur mon site Internet consacré aux prédicateurs de langue française (ici). 

Vous y trouverez également un facsimilé de l'édition de 1680.

mardi 5 avril 2016

Le Catéchisme de Saurin (I,1) - la divinité



Il est temps de reprendre notre lecture du Catéchisme de Saurin. Dans la première partie, l’on traite des vérités que la religion naturelle révèle. La première section se penche sur l’idée générale de la divinté :

Demande du catéchiste : Qu’entendez-vous quand vous parlez de Dieu ?

Réponse du catéchumène : Dieu est un être [1] auquel tout ce qui est doit son existence [2] : un être éternel qui sait tout, qui peut tout, qui est souverainement saint et souverainement bon. 

vendredi 1 avril 2016

Sermons de Charles Scholl



Je viens de mettre en ligne 27 sermons de Charles Scholl (1793-1869), pasteur à Londres, puis en Suisse. Cet homme relativement peu connu a joué un rôle majeur dans la vie d’Adolphe Monod et de sa sœur Adèle, la mère de Charles Babut.

Vous trouverez ces sermons ici.

mardi 29 mars 2016

Adolphe Monod et Caroline Malvesin


 

Caroline Malvesin (1806-1889)

Dans sa monographie consacrée aux Diaconesses de Reuilly, Gustave Lagny (1912-2002) nous donne quelques renseignements biographiques sur Caroline Malvesin :

Adolphe Monod and Caroline Malvesin



Caroline Malvesin (1806-1889)

In his monograph on the Deaconesses of Reuilly, Gustave Lagny (1912-2002)  provides us with some information regarding the life of Caroline Malvesin:

Adolphe Monod und Caroline Malvesin



Caroline Malvesin (1806-1889)

In seinem Buch über die Diakonissen von Reuilly schildert uns Gustave Lagny (1912-2002) den Lebenslauf von Caroline Malvesin:

dimanche 27 mars 2016

Un sermon pour Pâques




Pâques vaut bien un beau sermon. Cette fois, nous nous mettrons sous la chaire d’Adolphe Monod (1802-1856). 

Pour ceux qui préfèrent l’écoute à la lecture, nous avons confectionné un enregistrement audio (d’une durée d’environ 52 minutes).

Joyeuses Pâques !

jeudi 24 mars 2016

Un sermon pour le vendredi saint



Voici un beau sermon d’Ernest Dhombres (1824-1894) pour ce vendredi saint.

Et pour ceux qui préfèrent l’écoute à la lecture, voici un enregistrement audio par votre serviteur (durée : environ 45 min.)

samedi 19 mars 2016

Louis Meyer - sermons et fragments




Je viens de mettre en ligne 22 sermons et 46 fragments de sermons de Louis Meyer (1809-1867), pasteur luthérien à Paris. Vous les trouverez ici.

Une petite biographie suivra en temps voulu.

samedi 12 mars 2016

Portraits de Jacques Saurin (1677-1730)

Jacques Saurin a été très populaire pendant sa vie et même après ; on se souvient qu’Adolphe Monod trimballait une édition de ses sermons, au point que son père lui demande, dans une lettre du 31 mai 1826 : « N’y a-t-il point de Saurin à Naples ? » Il n’est donc pas étonnant qu’un grand nombre de portraits du prédicateur de La Haye étaient en circulation. J’en possède plusieurs, mais malheureusement, pas un seul n’est daté.

dimanche 21 février 2016

dimanche 14 février 2016

Horace Monod père - ses sermons



Je viens de mettre à jour mon site consacré à la prédication évangélique française, en ajoutant 130 sermons de Horace Monod père (1814-1881), frère cadet d’Adolphe Monod et pasteur à Marseille. 

Vous pouvez les consulter ici.

Il s’agit des sermons contenus dans les sept recueils publiés par Horace Monod entre 1845 et 1864. C’est la quasi-totalité des sermons publiés de sa part ; j’ajouterai les sept autres si j’arrive mettre la main sur une copie. 

NB : Les index chronologique et biblique ont également été mis à jour.

dimanche 7 février 2016

Comment il ne faut pas prêcher - Ovide



Continuons notre lecture de l’ouvrage Comment il ne faut pas prêcher de Napoléon Roussel. Nous arrivons au chapitre 7 qui est consacré à un certain Ovide :

Télécharger le texte du chapitre


jeudi 28 janvier 2016

Un portrait d’Alexander More

Cette année, le Père Noël a eu la gentillesse de m’apporter un portrait d’Alexander More (ou Morus, si vous préférez le latin), qui a vécu de 1616 à 1670. Théologien et prédicateur de renom, ce franco-écossais a été brièvement pasteur à Charenton. Peut-être aurai-je l’occasion de présenter la biographie ou l’un ou l’autre des sermons de cet homme à la vie quelque peu turbulente.

Comme le portrait de Charles Drelincourt qui a fait l’objet d’un billet précédent, c’est une gravure de Lambert Visscher (1633-1690), d’après un portrait de Wallerant Vaillant (1623-1677).


La devise latine Per convitia et laudes est une citation de 2 Co 6.8 dans la version de la Vulgate (... à travers la mauvaise et la bonne réputation ...) et correspond bien à la personne d’Alexander More.

Vous aurez noté que le portrait est de nouveau accompagné d’un petit poème, dont l’auteur semble avoir été davantage doué pour la flatterie que pour la poésie :

Ce portrait de Morus n’est pas la ressemblance,
De cet homme divin, qu’on ne peut qu’admirer,
Puisque pour le bien peindre, il faudrait figurer
Un prodige d’esprit, de savoir, d’éloquence ;
Comme il est tout esprit, vouloir peindre son corps
C’est n’en tirer qu’une ombre et qu’un faible dehors,
Mais ce n’est pas donner son portrait véritable.
Un peintre par son art vainement l’entreprit,
La nature, en formant cet homme inimitable
Ne permit qu’à lui seul d’imiter son esprit. 

dimanche 10 janvier 2016

Portraits de Charles Babut (1835-1916)


Nous sommes en possession de deux photographies de Charles Babut. Malheureusement, aucune d’entre elles n’est datée.

La première provient du volume de Sermons choisis qui a été édité en 1913, à l’occasion des cinquante ans de ministère du pasteur. Sur ce cliché, Babut semble avoir environ cinquante ans, ce qui situerait le portrait vers 1885.


La deuxième photo a été publiée avec des recueils de sermons posthumes. Elle montre le pasteur vers la fin de sa vie. Ses rouflaquettes ont pris des dimensions impressionnantes.



Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication de France (ici).