Dans son seizième sonnet, Laurent Drelincourt (1625-1680) lève ses yeux vers les cieux :
Hauts et vastes lambris, d’éternelle structure,
Incorruptibles cieux, divins compartiments,
Voûtes d’argent et d’or, superbes bâtiments,
Dont, sans art, Dieu forma la noble architecture ;
Globes, de si parfaite et si riche figure,
Si constants, si légers, en tous vos mouvements,
Qui dans votre ample sein logez les éléments,
Et qui servez de comble à toute la nature ;
De votre auguste front quand je vois la rondeur,
Les grâces, les trésors, la pompe et la splendeur,
Les diamants, l’azur, el cristal et la flamme ;
Percé de vos rayons, ébloui de vos feux,
Je ne puis retenir ce transport de mon âme :
O que le Maître est grand, qui vous fit si pompeux !
Aussi publié sur mon site (ici) ; vous y trouverez également le facsimilé de 1680.