dimanche 1 avril 2018

Un sermon pour le dimanche de Pâques



Notre sermon pascal a été écrit par le pasteur genevois Jean Isaac Samuel Cellerier (1753-1844) pour le jour de Pâques de l’an 1802. 

Comme le dit la note introductive, les circonstances de cette prédication étaient particulières, car « l’ère chrétienne venait d’être rétablie et … le culte divin put être célébré de nouveau avec son antique solennité ». En 1792, Genève a été atteinte par la Révolution française, puis, en 1798, annexée par la France ; celle-ci, après le coup d’état de 1799, s’achemine vers le règne de Napoléon Ier. 

Le prédicateur se réjouit du « triomphe de la religion du Christ ». Il note que pour entrer dans la joie de l’Eglise, qui fête à la fois la résurrection du Christ et sa propre résurrection, il faut lui appartenir et revêtir les sentiments des premiers chrétiens. A cette fin, il se propose de sonder une parole de Paul adressée aux Colossiens : 
Si vous êtes ressuscité avec Christ, cherchez les choses du ciel. (Col 3.1) 
Dans un premier temps, Cellerier pose la question de savoir ce que Paul veut dire par « ressuscité avec Christ ». Il explique le disciple du Christ est ressuscité avec son maître par l’amour et la sympathie, mais aussi par l’espérance vive et certaine de ressusciter un jour comme lui, et enfin par le changement surnaturel qui s’opère dans son âme dès maintenant, par le renouvellement de son esprit. 

Ce changement se manifeste nécessairement dans une nouvelle manière de vivre. Ainsi, chercher les biens du ciel et les préférer à ceux de la terre est une suite naturelle de la régénération opérée dans l’homme croyant. Si chez certains la vie se relâche, c’est qu’ils ne croient pas fermement à ce que Jésus est mort pour leurs offenses et ressuscité pour leur résurrection, c’est qu’ils ne l’aiment pas, que leur cœur n’a pas encore été changé. 

Il convient donc de s’examiner avec sérieux : sommes-nous ressuscités avec Jésus-Christ ? Autrement dit, cherchons-nous les choses du ciel ? Sinon, il faut appeler à notre aide le Dieu des miséricordes, le soleil de notre âme, qui peut réchauffer notre cœur, l’embraser par son amour. 

Une belle prédication pleine de sève, au milieu d’une époque marquée par le culte de la raison et de la vertu, accompagné d’un certain affadissement de la foi. Même dans des temps de déclin, Dieu maintient en vie des foyers d’une foi authentique et engagée. 

Vous pouvez télécharger le sermon de Cellerier ici ou écouter un enregistrement audio (durée : 32 minutes) en cliquant ici

Joyeuses Pâques !

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