Conséquences de la providence, selon Jacques Saurin
La première partie du Catéchisme
de Jacques Saurin (1677-1730) traite des vérités de la religion
naturelle. Dans la section XIII, on évoque quelques conséquences particulières à l’égard de l’homme qui découlent du dogme général de la providence :
Demande du catéchiste : Quelles conséquences à l’égard de l’homme tirez-vous du dogme général de la providence ?
Réponse du catéchumène : La première conséquence, c’est que Dieu, en créant l’homme, lui ordonne d’acquérir les plus belles connaissances auxquelles il puisse atteindre, et de s’attacher à la vertu avec tous le soin dont il est capable.
D. Comment cette conséquence particulière suit-elle du dogme général de la providence ?
R. Nous avons vu qu’une des fonctions de la providence était de prescrire aux êtres intelligents de faire un bon usage de leurs facultés. L’homme est un être intelligent ; le meilleur usage qu’il puisse faire de ses facultés, c’est de les employer à acquérir les plus belles connaissances auxquelles il puisse atteindre, et de s’attacher à la vertu avec tout le soin dont il est capable.
D. Quelle est la seconde conséquence ?
R. Dieu prend garde aux actions des hommes.
D. Comment cette conséquence particulière suit-elle du dogme général de la providence ?
R. L’idée de la sainteté et de la puissance de Dieu nous ont persuadés qu’il voit si les créatures intelligentes font un bon usage de leurs facultés ; donc Dieu prend garde aux actions des hommes.
D. Quelle est la troisième conséquence ?
R. Il y a des récompenses pour les gens de bien, et des peines pour les méchants.
D. Comment cette conséquence particulière suit-elle du dogme général de la providence ?
R. Si la sainteté de Dieu le porte à souhaiter du bien à ceux qui font un bon usage de leurs facultés, si sa puissance lui donne les moyens de remplir ces souhaits, il doit y avoir une extrême différence entre la condition de ceux qui font un bon usage, et la condition de ceux qui font un mauvais usage de leurs facultés. Il y a donc des récompenses pour les gens de bien, et des peines pour les méchants.
D. Quelle est la quatrième conséquence ?
R. Il y a une autre vie après celle que nous passons sur la terre.
D. Comment cette conséquence suit-elle du dogme général de la providence ?
R. C’est qu’il n’arrive pas toujours pendant cette vie que Dieu mette de la différence entre la condition de ceux qui font un bon usage, et celle de ceux qui font un mauvais usage de leurs facultés, mais l’idée de la sainteté de Dieu et celle de sa puissance nous ont persuadés qu’il mettra de la différence entre ces deux sortes d’hommes ; il faut donc qu’il y ait une autre vie après celle que nous passons sur la terre.
On chantera après cette Section la première partie du Psaume 8.
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