Athanase Coquerel père (1795-1868), collègue pasteur et adversaire libéral de Monod au Temple de l’Oratoire à Paris, écrit dans son ouvrage Observations pratiques sur la prédication (1860), p. 257s :
« … Certes, en tous ces exemples, l’art se met au service de la foi. Croira-t-on cependant que l’on ait soutenu récemment le principe suivant : plus la prédication fleurit dans une église, moins la vie religieuse s’y développe ? Ce paradoxe doit d’autant plus surprendre de la part de l’opinion qui semble vouloir l’accréditer, que le dernier exemple d’une prédication éminente, dans cette ligne de croyances, donne à cette étrange idée un double démenti. Je fais allusion à la carrière de pasteur et de professeur et à la renommée d’Adolphe Monod ; il ne me convient de me poser ici ni comme son critique, ni comme son panégyriste. Mais je dirai seulement que cette crainte, d’une importance exagérée donnée à l’éloquence de la chaire, n’animait point sans doute ceux qui lui ont demandé de quitter le poste de professeur pour celui de suffragant, et d’autre part, si jamais prédication chrétienne a été marquée au coin de l’art le plus étudié, ce fut la sienne. On sait avec quelle persévérance ses sermons les plus remarqués étaient travaillés ; il les recorrigeait sans cesse, à mesure que, dans ses courses missionnaires il les portait d’église en église, et dans son débit qui pouvait méconnaître une exploitation très-habile et très-réfléchie des ressources de l’art oratoire, qui certes n’enlevait rien à l’énergie de ses convictions ? … »
Aussi publié sur mon site consacré à Adolphe Monod (ici).
Aussi publié sur mon site consacré à Adolphe Monod (ici).
Dans la première version de ce billet j'ai mélangé Athanase Coquerel père et fils. Désolé.
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