lundi 5 août 2013

Laurent Drelincourt - Sur la vanité du monde, et sur le souverain bien



Voici un peu de poésie, extraite des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680):


Va courir, si tu veux, l’un et l’autre hémisphère,
Tu n’y trouveras rien qui ne soit vanité,
Rien qui ne soit sujet à l’instabilité,
Rien dont ton âme, enfin se doive satisfaire.

Vois-tu pas du mondain la sensible misère ?
L’avare, avec son or, est en captivité,
L’ambitieux gémit, sous sa prospérité,
Et des plus doux plaisirs la fin devient amère.

Tu cherches donc, d’un œil vainement curieux,
Le suprême bonheur sous la voûte des cieux !
En vain ton cœur aveugle ici bas s’enracine.

Mortel, écoute-moi ; viens apprendre en ce lieu,
Que pour remplir une âme immortelle et divine,
Aucun bien ne suffit qui soit moindre que Dieu.


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Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication française (ici).

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