dimanche 25 août 2013

Laurent Drelincourt - Sur la divinité




Voici un autre des Sonnets chrétiens de Laurent Drelincourt (1625-1680):


Elève-toi, mon âme, et d’un vol glorieux,
Va dans le plus haut ciel, contempler l’invisible,
Le monarque infini, plus grand que tous les cieux,
La première beauté, l’être incompréhensible.

C’est lui qui toujours est, sans jamais être vieux,
C’est lui par qui tout est, à qui tout est possible ;
Qui, sans changer de place, est présent en tous lieux ;
Et dont tout l’univers est l’image sensible.

Eternel, trois fois bon, trois fois grand, trois fois saint,
Que le ciel même adore, et que la terre craint,
Fais que je t’aime autant que je te vois aimable.

Que t’ayant ici-bas contemplé par la foi,
Quelque jour, au sortir de ce corps périssable,
J’entre dans ton palais, pour être tout en toi.


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Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication française (ici).

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