L’Eglise de Bonny-sur-Loire, où François-Léon Réguis a été curé.
L’histoire de la transmission des sermons de Réguis (1725-1789) n’est
pas banale. Bien que sa première dominicale fut un succès de librairie
incontestable (la quantité de copies et même de traductions qui sont
disponibles chez les bouquinistes en témoigne), il ne semble avoir durablement
marqué le public catholique. Si l’on considère la difficulté de trouver une
copie de la deuxième dominicale, celle-ci semble déjà avoir rencontré un succès
bien moindre.
Ce sont curieusement les protestants qui se sont intéressés
à la prédication de Réguis. On l’étudiait dans des cours d’homilétique (Ami
Bost en parle dans ses Souvenirs) et
nous avons rassemblé pas moins de quatre thèses de théologie à son sujet. Elles
ont été publiées en 1834 et 1847 (Strasbourg), en 1874 (Genève) et en 1891
(Montauban). En 1920 encore, le pasteur Louis Trial (1850-1934) a présenté un travail sur
Réguis à l’Académie de Nîmes. Depuis, l’intérêt protestant semble s’être
quelque peu estompé.
Mais en 1927, le philosophe Bernard Groethuysen (1880-1946) a
publié le premier volume sur les Origines
de l’esprit bourgeois en France. Ce volume est consacré aux liens entre
l’Eglise et la bourgeoisie et cite abondamment Réguis. Depuis, les historiens
et les sociologues s’intéressent à ce curé du XVIIIe. En témoigne la
maîtrise de Stéphane Taillat « La prédication de François-Léon Réguis »
soutenue en 1996, sous la direction du professeur Dominique Dinet.
Malheureusement, je n’ai pas encore pu me procurer une copie de ce travail
conséquent (177 pages), car ni la Sorbonne, ni l’auteur ne semblent en avoir
gardé un exemplaire. Sic transit scientia
mundi …
Vous pouvez télécharger les différents documents en ma
possession sur mon site consacré à la prédication française (ici).