vendredi 25 septembre 2015

Comment il ne faut pas prêcher - Caliste


 

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A travers Caliste, Napoléon Roussel, l’auteur du livret « Comment il ne faut pas prêcher », critique le prédicateur qui sacrifie la simplicité, la franchise et le naturel de sa parole et de sa pensée aux exigences de la rhétorique. Soucieux de la dignité de la chaire et de l’excellence de son style, Caliste parle lentement, se complaît dans des gestes solennels et donne beaucoup d’ampleur à sa voix. Il utilise des mots rares et abstraits, et sa pensée est vide. « Avec vos prétentions d’artiste, vous gâtez la nature ! » lui lance Roussel.

mercredi 23 septembre 2015

Haro sur le micro



En lisant le livre fort intéressant De vive voix, de Bernard Reymond (§), je suis tombé sur le passage suivant qui m’a un peu surpris mais qui mériterait peut-être d’être pris au sérieux : 
… Tout cela, encore une fois, vaut pour la voix en direct, avec un prédicateur physiquement présent (ce qui n’est par exemple pas le cas pour les auditeurs de cultes radiodiffusés). Mais ces diverses remarques sur la sacramentalité de la prédication liée à l’usage de la voix conservent-elles leur valeur ou leur pertinence lorsque le discours du prédicateur parvient aux oreilles des fidèles par l’intermédiaire de haut-parleurs ? L’usage d’installations amplificatrices se répand de plus en plus, même dans des espaces dont les dimensions restreintes les rendent tout à fait superflues. Or la voix transmise par haut-parleur n’a plus les mêmes qualités sonores que la voix entendue sans artifices (†) et, surtout, elle ne provient plus de sa source réelle, d’où une désorientation de l’affectivité spontanée. Il se pourrait bien qu’une partie de la désaffection dont pâtit aujourd’hui la prédication tienne à cet usage souvent immodéré d’artifices acoustiques. Quelques jeunes pasteurs (surtout des femmes) semblent toutefois avoir trouvé un moyen de surmonter cet inconvénient: ils jouent pleinement le jeu de l’amplification en tenant très visiblement en mains le micro, tout comme le font des chanteurs de variété. Du coup, l’attention spontanée s’en trouve partiellement réorientée. 
Alors un petit effort, chers collègues prédicateurs, pour s’affranchir des micros ? 

§ Bernard Reymond, De vive voix. Oraliture et prédication, Labor et Fides, Genève, 1998, 159 p. 

† Je fais abstraction du cas, hélas très fréquent dans les temples et églises, des voix déformées par des amplificateurs mal réglés. C’est souvent parce que les utilisateurs n’ont pas reçu une formation ·suffisante pour opérer de tels réglages. Chaque voix exige une mise au point spécifique du volume et de la tonalité, faute de quoi beaucoup de voix s’en trouvent altérées.

dimanche 13 septembre 2015

Laurent Drelincourt – L’homme



Notre poète chante la beauté de l’image de Dieu quest l’homme :

Quand, des yeux de la foi, je vois le premier âge,
Où tu formas de l’homme, et l’esprit et le corps,
Je te bénis, Seigneur tout-puissant et tout-sage,
Qui dans ce composé versas tant de trésors.

Ce fut-là ton chef-d’œuvre, et ton plus noble ouvrage,
Dont le rare artifice, et les nombreux ressorts,
Expriment clairement les traits de ton image,
Et causent dans mon cœur de célestes transports (§). 

Eternel, si dans moi ton image est empreinte,
Qu’admirant ton pouvoir je profite en ta crainte (†) ,
Et je t’offre les vœux de ma fidélité.

Que mon cœur, pour t’aimer, devienne tout de flamme,
Et que, pour rendre hommage à ta divinité,
Je consacre à ta gloire, et mon corps, et mon âme.


(§) transport : mouvement violent d’une passion, qui nous met, nous transporte, en quelque sorte, hors de nous-mêmes ; en français moderne, on parlerait peut-être d’élan

(†) je fasse des progrès dans la crainte (de Dieu)


Aussi publié sur mon site consacré à la grande prédication chrétienne de langue française (ici). Vous y trouverez également un facsimilé de l’édition de 1680.

mardi 8 septembre 2015

Adolphe Monod et Antoine Vermeil



Antoine Vermeil (1799-1864)

Dans sa monographie consacrée aux diaconesses de Reuilly, Gustave Lagny (1912-2002) décrit la jeunesse d’Antoine Vermeil et les débuts de son ministère comme suit :

Adolphe Monod and Antoine Vermeil



Antoine Vermeil (1799-1864)

In his monograph on the Deaconesses of Reuilly, Gustave Lagny (1912-2002) describes the youth of Antoine Vermeil and the first years of his ministry as follows:

Adolphe Monod und Antoine Vermeil


 

Antoine Vermeil (1799-1864)

In seinem Buch über die Diakonissen von Reuilly beschreibt Gustave Lagny (1912-2002) die Jugend von Antoine Vermeil und die ersten Jahre seines Pastorenamts wie folgt:

mercredi 2 septembre 2015

Eugène Bersier – une petite biographie




Eugène Bersier naît le 5 février 1831 à Morges, dans le canton de Vaud (Suisse). Son père, Jacques Bersier, d’origine française, est alors intendant d’une grande famille anglaise à Morges ; sa mère, née Louise Coindet (? – 1856), est à moitié anglaise et d’origine huguenote. Eugène est le plus jeune d’une fratrie de quatre enfants : Emma (18??-1859), Auguste (qui émigrera en Amérique et deviendra journaliste), William (qui meurt à l’âge de douze ans, brûlé vif dans un laboratoire de chimie) et Eugène.